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Recrutement à l’Université de Lomé : Un arrêté de la Présidence fait polémique

Togo - Societe
A l’Université de Lomé, c’est un arrêté de la Présidence qui suscite des récriminations, depuis quelques jours. Les jeunes docteurs ainsi que les doctorants qui attendent faire carrière universitaire ont vu leur rêve d’enseignant-chercheur s’estomper. A tous les niveaux, on est choqué.
En effet, suite à un récent arrêté qui restaure le système de l’ATER (Attaché temporaire d’enseignement et de recherche) entre-temps supprimé par la nouvelle équipe, deux corps d’assistance ont été en plus créés. Il s’agit de l’ATEN (Assistant temporaire d’enseignement) et de l’ATR (Assistant temporaire de recherche).

Titulaires de doctorat, les ATEN et les ATR sont soumis au régime d’agents vacataires et sont recrutés sur appel à candidature public pour un contrat d’un an renouvelable une seule fois contre une rémunération forfaitaire. Le corps des ATER qui concerne les étudiants en Thèse est également soumis au même régime.

Voilà la trouvaille de la Présidence de l’Université de Lomé qui n’est qu’une version réactualisée du Programme de volontariat institué par le gouvernement à l’échelle nationale. Cette décision fait des vagues au sein des concernés au point où les doctorants ont voulu projeter des manifestations. Mais il y a quelques jours, leur réunion de concertation et de réflexion a été empêchée par la Police universitaire. Touchés par ces nouvelles dispositions, les jeunes Docteurs dont les dossiers de recrutement se font toujours attendre, se plaignent sans pour autant avoir le courage d’entamer des démarches pour faire part de leurs récriminations.

A l’analyse, certains pensent que cette décision qui s’annonce comme une suspension de recrutement général des enseignants-chercheurs, est loin d’être favorisante pour les postulants. La question que l’on se pose aussi est de savoir ce que le postulant pourra devenir après le contrat.

Mais ce qui suscite plus d’indignation, c’est le caractère anti-conventionnel de cet arrêté qui ne respecte pas les dispositions du Code de travail. Non seulement les rémunérations ne seraient pas fixées selon le diplôme, puisqu’elles seront forfaitaires, mais surtout les heures supplémentaires ne sont pas comptées. « Les Assistants temporaires d’enseignement assurent annuellement au minimum 240 heures de TD ou 336 heures de TP et au maximum 288 heures de travaux dirigés ou 432 heures de travaux pratiques ou toute combinaison ambivalente. Ils assurent également les taches liées à leur activité d’enseignement et participent notamment au contrôle des connaissances et aux évaluations.

L’exécution de ces tâches ne donne lieu ni à une rémunération supplémentaire ni à une réduction des obligations de service minimum fixées à l’alinéa précédent », lit-on dans cet arrêté. De même les ATR qui doivent assurer 48 heures de travail par semaine, ne doivent pas attendre le payement des heures supplémentaires pour d’autres tâches pédagogiques exécutées ou activités d’enseignement.

Après l’augmentation vertigineuse des frais de scolarité en Master et en Thèse, voilà de nouvelles dispositions qui pénalisent dans le temple du savoir.