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Quel avenir politique pour Eyadema?

Dans son éditorial du 31 Décembre 2002, " Le Monde ", à la page 10, a passé en revue la question de succession des chefs d'Etats africains, en partant de " l'exemple kenyan " écrivant, entre autres :
" En remettant le pouvoir à un successeur issu de l'opposition, Arap Moï a réussi sa sortie, quand d'autres chefs d'Etats africains s'enferment dans des dilemmes :
il ne cèdent pas le fauteuil présidentiel, par crainte d'être poursuivis ; mais, plus ils s'agrippent à leurs fonctions, plus ils se révèlent des " kleptocrates ", à qui l'impunité ne saurait être garantie, plus tard ".

Les chefs d'Etats africains, la plupart du temps, refusent de passer la main ; pour le Monde, ce fut le cas de feu HOUPHOET BOIGNY, de Côte d'Ivoire, lequel pays n'en finit pas d'expier la succession mal préparée par " le vieux ".

Le Monde a comparé, au cas HOUPHOET- BOIGNY, d'autres cas, non réussis de successions politiques ;
SEKOU TOURE, de Guinée, - MOBUTU, de l'ex-Zaïre.
On estime que certaines alternances ont pu être réussies :
Sénégal de Senghor et de Abdou DIOUF - Alfa Omar KONARE, du Mali.

Puis, on s'interroge sur l'avenir politique du Gabon, après BONGO, et sur le Togo où EYADEMA, pris en otage par son entourage, a réussi la révision constitutionnelle qui accorde au chef de l'Etat, la possibilité de continuer à diriger la pays, sans limitation de durée et de mandats.

Selon " le Monde " ce contexte est d'autant plus important que l'alternance démocratique, au Kenya devient une valeur d'exemple. S'il faut en connaître les données factuelles :
Eclatement du parti présidentiel de Moï ARAP - ARAP Moï a 78 ans.
Peut-être ARAP Moï a-t-il estimé que son état de santé l'empêche de continuer à lutter, contre ses propres amis d'hier qui apportent à l'opposition, la culture de gouvernement au double titre : de la capacité gestionnaire de la chose publique de la connivence des anciens barons du président sorti, au nouveau président.
En réplique au, cas kenyan, l'on observera que EYADEMA n'est pas fatigué, lui, qui n'a été malade que, " deux fois dans sa vie " et qui reste solide, comme un roc, étant le premier à arriver à son poste de travail et le dernier à la quitter, depuis 1967 ! EYADEMA est pris en otage par les peuples incarnés, par les chefs traditionnels comme ceux de Tsévié qui ont mis en équation électorale l'avenir d'EYADEMA.

Ce qui va se passer au Togo, en Avril, ce sera un plébiscite présidentiel : pour ou contre le maintien d'EYADEMA au pouvoir ?
Comprendre le Togo actuel
Avant de comprendre ce qui se passe au Togo : il faut en connaître les faits déterminants :
Sur 43 ans d'indépendance EYADEMA en a dominé 40 ans, y compris les armées GRUNITZKY, le parti RPT, de GNASSINGBE EYADEMA est redevenu " dominant, malgré le multipartisme " : du côté de l'opposition, les héros de 1966 sont morts et ceux de 1991, sont fatigués, ce qui se passe, aujourd'hui, au Togo est étrangement conforme à ce qui se passa entre Novembre 1966 et Janvier 1967, le peuple ne veut plus s'occuper de politique et veut que l'armée continue de gérer le pays ; résultat du référendum du 9 Janvier 1972, constitutionnalisation du coup d'Etat idéologique et politique de 1963 et 1967 ; EYADEMA n'est pas un politicien, il est devenu un homme politique, par la force du destin pris en otage par son armée et par le peuple. Depuis Novembre 1966, les peuples togolais disent toujours "vive l'armée vive EYEDEMA",
Dans l'ouvrage " Togo, cap sur 2002 ", GNASSINGBE EYADEMA a révélé pourquoi il se sacrifie) en restant à la tête de l'Etat togolais ; dans sa grande interview, l'homme a déclaré avoir tout prévu ….. pour sa vie …. Sauf le fauteuil présidentiel " ; aujourd'hui, comme depuis 1967, ou il accepte le pouvoir, ou il doit s'exiler.

Donc, par devoir civique et par obligation morale, EYADEMA reste au pouvoir, pour faire appliquer une nouvelle constitution qui répond aux questions d'expériences suivantes :
- pour ou contre la stabilité du pouvoir présidentiel ?
- pour ou contre la cohésion et l'unité d'action gouvernementale ?
- pour ou contre l'Etat fort, mais démocratique ?
- pour ou contre la cohabitation gouvernementale ?
- pour ou contre l'association des notables au pouvoir, à la base ?
- pour ou contre l'instauration d'un médiateur pour le fonctionnement harmonieux et efficace de "l'Administration" et sur "les administrations" ?
- pour ou contre une rénovation de l'Administration qui est "le mal africain" ?
- le parlement togolais a-t-il oui ou ~ bien joué son rôle de promoteur de l'initiative pour "la fonction progrès" et de réforme de l'Etat ?
Au total, si l'Angleterre est un pays démocratique si la France n'a pas inscrit dans ses textes institutionnels, la limitation du nombre de mandats présidentiels, c'est que le problème, ce n'est pas le président, c'est la bonne gouvernance qu'il faut instituer.

La Rédaction