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LE TOGOLAIS - N°33 - L'actualité du 24/02/03 au 02/03/03


Le Togolais vous propose le journal de la semaine au Togo!

Semaine mouvementée au Togo avec la rebéllion naissante des jeunes togolais et la pression accrue de l'armée du dictateur Eyadéma sur tous les relais d'opinion et les média, alors que les partis d'opposition s'enbourbent dans des querelles de chefs au sein de la CFD. C'est le 155éme jour de censure du site letogolais.com au Togo....Bonne lecture



SOMMAIRE
1- Arrestation de Marc PALANGA à Sokodé
2- Eyadéma sur RFI : silence radio sur le Togo
3- L’armée disperse une manifestation de la NDP
4- Un militant des droits de l’homme pourchassé
5- Inauguration d’un bâtiment scolaire à Yokoé


POLITIQUE

1- Arrestation de Marc PALANGA à Sokodé

25/02/2003--Le samedi 200février 2003, le responsable de la fédération UFC de la Kozah ( région natale de Gnassingbé Eyadéma ) vient d’êêtre à nouveau interpellé par les hommes de main de Ernest Gnassingbé Eyadéma ( fils du dictateur Gnassingbé Eyadéma : commandant du camp militaire et de torture de Kara ).

Marc Palanga venait d’être libéré ( le 17 février dernier ) après avoir été arrêté ( le 9 février 2003 ) et détenu à la gendarmerie de Kara. De nuit, lui et ses compagnons étaient extraits de prison et conduits au camp Landja de Kara où ils subissaient des supplices dirigés et pratiqués par Ernest Gnassingbé Eyadéma. Cette nouvelle arrestation de Marc Palanga s’ajoute à une longue suite d’harcèlements, de vindictes de la part de la famille Gnassingbé Eyadéma ( lire plus bas la lettre ouverte adressée par le bureau national de l’UFC à Gnassingbé Eyadéma en juillet 2001 ). Son seul crime en effet, est d’être Kabyè, de militer à l’UFC, donc de s’opposer à la tyrannie de la famille Gnassingbé.

POUR DEMANDER LA LIBERATION DE MARC PALANGA, CONTACTER OU PROTESTER NOMBREUX EN ECRIVANT A CES ADRESSES EMAILS
Nous vous prions de contacter de toute urgence la présidence de la république togolaise, la FIDH, Amnesty international et les médias :
Radio France international –Service Afrique : 0156402770 fax : 0156404860
Africa N°1- Abdoulaye N’diaye Tél : 0145748383
Gouvernement togolais : [email protected]
Ambassade de France au Togo : [email protected]
Fédération internationale des ligues des droits de l’homme : [email protected]
Délégation de l’Union européenne au Togo: [email protected]
Commission des droits de l'homme : [email protected]


2- Eyadéma sur RFI : silence radio sur le Togo

25/02/2003--Les médias et agences de presse français ont passé sous silence toutes les manifestations de la diaspora togolaise lors de lla visite du dictateur Eyadéma en France. Le samedi 22 février2003, pendant vingt minutes d’entretien avec Eyadéma, RFI a réussi le tour de force en ne le questionnant pas sur le Togo en crise politique grave.

Aucun journaliste, aucun média n’a couvert la réalité du Togo pendant la visite officielle du dictateur Eyadéma dans la capitale française pour le sommet France-Afrique. Les Togolais ont été sacrifiés à l’autel du nouveau partenariat entre les amis de toujours. Pour masquer les manquements et les promesses non tenus par Eyadéma de ne plus briguer un nouveau mandant au Togo après 40 ans de règne, un tapis rouge lui a été déroulé par les autorités françaises et les média qui ont concentré leur tir de barrage sur Robert Mugagbé. Le président du Zimbabwe, Mugagbé a servi de paravent pour protéger le dictateur Eyadéma; cela a permis d’étouffer toutes les actions de protestation de la diaspora togolaise contre la visite du dictateur Eyadéma dans le pays des droits de l’homme. Nous nous permettons de vous lister toutes les actions de la diaspora togolaise pendant ces derniers jours :
- 26 janvier 2003 Place du Trocadéro, manifestation d’environ 600 personnes suivie d’une échauffourée à la hauteur de la place Victor Hugo avec les CRS français lors d’un défilé de défiance non autorisé.
- 19 février 2003, plus de 1600 Togolais ont protesté contre la dictature au Togo et formaient le gros du bataillon de la manifestation contre La Francafrique qui défila de la place de la République jusqu’à l’église Saint-Bernard,
- 19 février 2003 à 15H30, sit-in de 50 togolais venus d’Allemagne devant l’ambassade du Togo rue Alfred Roll. Protestation au cours de laquelle le responsable du comité togolais de la résistance (CTR), Isidore Latzoo fut passé à tabac par les hommes mains du général Eyadéma présents sur les lieux. Plusieurs opposants togolais furent appréhendés et conduits au commissariat du 17° arrondissement.
- 22 février 2003 place de Colombie à côté d’un des domicile du dictateur, protestation de plusieurs Togolais alors que sous la protection de la police française Eyadéma distribuait 100 dollars à 1500 crève-la-faim recrutés dans les foyers africains de Paris et ramenés après un filtrage à l’ambassade du Togo par cars entiers au Pavillon Dauphine où trônait le dictateur sous bonne protection.

De cela aucune information dans les médias français; bien sûr, on peut se demander qui se soucie de ce petit pays qu’est le Togo et de son peuple en agonie. Dans cette semaine de propagande du pouvoir togolais en France, le plus révoltant est l’interview qu’offre RFI, Radio France International, le 22 février 2003 à 12H10 à Eyadéma, le dictateur togolais. En effet, durant vingt minutes, Pierre Ganz (RFI)et Alain Louyot (L’Express) ont réussi le tour de force de n’évoquer aucunes des questions cruciales qui concernent un pays en crise politique grave, exsangue financièrement, car privé d’aide économique ( Union européenne, Banque mondiale FMI ). Quel tour de force : pendant 20 minutes d’émission, pas un mot, pas une question concernant le Togo, les Togolais, les échéances présidentielles qui les attendent. Les journalistes de RFI, ont devisé, tout sourire, avec Eyadéma sur des superficialités et des lieux communs les difficultés de l’Afrique, se complaisant avec cet ancien soldat de l’armée coloniale française incapable d’avoir de la compassion pour les siens qu’il spolie et torture allégrement depuis prés de 36 ans. Le mépris avec lequel le peuple, l’opposition, la diaspora togolaise ont été traités nous laisse sans voix.

Après ce soufflet administré par l’entremise de la rédaction de RFI au peuple togolais tout entier, les Togolais veulent savoir pourquoi et comment Eyadéma, attendu par tous les journalistes français et africains après les tripatouillages de la constitution togolaise et son projet de présidence à vie, a pu passer entre les mailles du supposé quatrième pouvoir.

La rédaction letogolais.com




3- L’armée disperse une manifestation de la NDP

24/02/2003--Le samedi 22 février 2003, le pouvoir togolais a encore fait une démonstration de force en restreignant les activités politiiques de la Nouvelle Dynamique Populaire (NDP) qui avait organisé à Lomé et ses environs une marche de protestation pour exiger la restauration de la constitution et du code électoral.

Cette marche des militants de l’opposition, sans être officiellement interdite, a tourné à une partie de bras de fer entre les jeunes et les forces de l’ordre qui ont pris d’assaut le lieu de départ au château d’eau de Bè, un quartier populaire. Plusieurs militants ont été molestés et deux blessés se sont retrouvés à l’hôpital secondaire de Bè. Dés 8 heures du matin, les jeunes étaient regroupés au château d’eau de Bè, attendant le signal de départ de la manifestation mais c’était sans compter avec la « milice » d’Eyadema. En treillis et en tenue civile, les forces de sécurité sur le terrain guettaient tous les mouvements des jeunes et ont décidé subitement d’interrompre ce regroupement qui grossissait de plus en plus. De crainte de ne pouvoir contenir cette masse des manifestants, elles ont opté pour l’intimidation. Les coups ont fusé et se sont abattus sur tout ce qui bougeait. Les commerces ont dû fermer leurs échoppes, le quartier s’est embrasé et la colère est rapidement montée. Les jeunes, pressés d’en finir, ont commencé à brûler des pneus et à bloquer toutes les rues. Pompiers, gendarmes et policiers se sont transformés en agent de la voirie évacuant les décombres entassés dans les rues. Les forces de l’ordre ont du interdire les regroupements de plus de trois personnes. A Bê, leurs rondes n’ont cessé qu’à la tombée de la nuit. Les responsables de la NDP ont été recherchés et le siège de l’UFC encerclé pour un temps. Deux heures plus tard tout était rentré dans l’ordre.

La ville redevenue calme a, paradoxalement, laissé cours à la manifestation de soutien organisée par le pouvoir, invitant le dictateur Eyadema à être « le candidat des forces vives de la nation au prochain scrutin présidentiel. » C’est toujours les mêmes qui ont tous les droits et les pouvoirs: les militants du RPT, le parti du général.

La rédaction letogolais.com



4- Un militant des droits de l’homme pourchassé

02/03/2003--Le président de la section togolaise de l’ACAT, M. Bigah Yannick , est contraint de vivre dans la clandestinité depuis le 133 février 2003. Il est activement recherché par les autorités togolaises qui veulait l’empêcher de témoigner sur les droits de l’homme au Togo, à la suite d’une invitation du parlement européen.

Invité en sa qualité de militant des droits de l’homme à Bruxelles au siège de l’Union européenne pour témoigner de la situation des droits de l’homme au Togo, M. Bigah, président de l’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT), n’a pu effectuer le voyage à la suite des pressions exercées par le pouvoir togolais. L’ambassadeur du Togo en Belgique a frauduleusement intercepté et monnayé, aux autorités togolaises, un rapport secret écrit par ce militant, à la demande de l’UE sur la violation des droits de l’homme au Togo. Le 13 février 2003, M. Bigah a été convoqué par téléphone dans le bureau du ministre togolais de la Justice ; il était accompagné du chargé d’affaires par intérim de la commission de l’Union européenne au Togo, M. Gilles Désesquelles. Le Ministre de l’Intérieur et la directrice de la promotion des droits de l’homme, Madame Polo, étaient également présents lors de la séance de travail qui a porté sur ce document que l’UE a souhaité utiliser lors de sa session du 19 février 2003. Pendant plus de deux heures, les Ministres ont tenté de faire admettre au président d’ACAT-TOGO que le document avait un caractère subversif et n’était pas un rapport d’une ONG, car il s’en prend aux forces de l’ordre et au chef de l’Etat. N’ayant pas cédé, ces Ministres ont tenté par la contrainte de lui imposer une rencontre avec Eyadéma, le président de la République.

La rencontre n’aura pas lieu, car il a pu se mettre à temps à l’abri dans un maquis. La famille de Bigah Yannick est toutefois inquiète de la disparition de leur fils contraint de s’exiler et de vivre dans la clandestinité.

La rédaction letogolais.com

Lire également:Droits de l’homme : l’ambassadeur du Togo sur le gril



REGIONS

5- Inauguration d’un bâtiment scolaire à Yokoé

28/02/2003--Une école primaire catholique a été inaugurée le 16 février 2003 à Yokoé Agblégan dans le canton d’Aflao-Sagbado à Lomé, danns la banlieue Nord-Ouest. Elle est financée par les frères Camboniens, une institution religieuse catholique installée au Togo depuis plusieurs décennies. Les clefs de ce bâtiment ont été remises par l’Archevêque de Lomé et Mgr Philippe Fanoko Kpodzro en présence des autorités administratives et traditionnelles. D’un coût global de 21 millions de FCFA, la première tranche de ces locaux qui vient d’être livrée comprend 4 salles de classes et un local de direction. La seconde partie en cours de construction comportera également 4 autres salles de classes. Ces constructions sont une aubaine qui permettra à tous les enfants de cette localité enclavée dans la préfecture du Golfe de bénéficier de conditions idéales pour leurs études. L’école primaire catholique de Yokoé a été créée depuis 1991 et compte à ce jour 300 élèves.

La rédaction letogolais.com



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