Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 4:12:14 PM Mardi, 16 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Eyadema, garant de l’unité nationale et de la pais sociale ?



Il est souvent affirmé que le Président Eyadèma est le seul garant de l’unité nationale togolaise et, le rempart contre une prétendue guerre civile au Togo. Il est aussi prétendu qu’il n’y a aucun candidat valable en face de lui.

En ce qui concerne le premier argument, à savoir que Eyadèma serait le seul garant de l’Unité nationale, il faut rappeler qu’en 1963 lorsque Eyadèma et une horde de militaires assassinaient le Président Sylvanus OLYMPIO, la justification en était disait-on, éviter une guerre civile au Togo. C’est la même raison qui aurait justifié l’éviction quatre (4) ans plus tard en 1967 du 2ème président du Togo, Nicolas GRUNITZKY. Si 36 ans, après c’est toujours la même raison qui continue de justifier la présence et le maintien au pouvoir du Général Président, c’est que celui-ci n’a donc pas réussi la mission qui semblait avoir justifié son apparition sur la scène politique togolaise. Face à cet échec, il devrait normalement pouvoir tirer les seules conséquences qui s’imposent et, rendre son tablier. Ce n’est pas après quatre décennies qu’il va enfin réaliser cet objectif minimum. Plus encore, le Président togolais n’est nullement un rempart contre une quelconque guerre civile qui menacerait éventuellement les Togolais. Car en dehors de lui-même, qui a l’habitude de répéter à qui veut l’entendre « j’ai pris le pouvoir dans le sang, je le rendrai dans le sang », et probablement de quelques rares de ses partisans, personne n’est prêt et ne souhaite une guerre fratricide au Togo. Par ailleurs, et si par extraordinaire le Général Président était considéré comme étant un « homme providentiel », la mort naturelle ne devant épargner aucun être humain, quid si le Chef de l’Etat togolais venait un jour à décéder ? Les Togolais devraient alors s'attendre nécessairement à passer par une guerre fratricide. Cet argument qui fait d'une prétendue guerre civile un épouvantail destiné à convaincre les Togolais de laisser Eyadème au pouvoir ne saurait donc aucunement prospérer.

En ce qui concerne la deuxième raison évoquée selon laquelle il n’y aurait personne en face pour succéder à l’actuel chef de l’Etat et diriger le Togo, elle reviendrait à faire une injure grave à l’intelligence du Peuple Togolais et notamment à ses hommes politiques... Il est clair que si le Président Eyadèma a pu gérer le Togo tant bien que mal pendant près de quarante (40) ans, un simple regard sur le passé du chef de l'Etat togolais au moment de son apparition sur la scène politique togolaise permet d'affirmer que d'autres Togolais aussi peuvent diriger le pays.

Il est donc clair que sur tous les plans, le désir du Président Eyadèma de se perpétuer au pouvoir ou de s’offrir une présidence à vie ne se justifie nullement.

Les arguments plus fallacieux les uns que les autres du Général Président sont la conséquence d’un constat : Eyadèma et le RPT, son porte voix, savent que l’opposition traditionnelle n’a d’autre choix que de le contraindre à quitter le pouvoir. Mais, celle-ci en a-t-elle les moyens et la volonté ?
Lorsqu’un début de réponse serait trouvée à cette interrogation, la donne politique togolaise connaîtra un début de changement.
Commission Etudes et Stratégies.


Eyadema, keeper of the national unity and the social peace?
It has always being said that the President Eyadema is the only keeper of the national unity of Togo and, the one that is preventing the civil war in Togo. It has also being said that there is no other candidate good enough to oppose him.
As far as the first argument is concerned, knowing that Eyadema would have been the only keeper of the national unity, let us remember that in 1963 when Eyadema and a horde of militaries assassinated the President Sylvanus Olympio, the justification was, one said avoid a civil war in Togo. It was the same reason that justified the eviction four(4) years later in 1967 of the second President of Togo, Nicholas Grunitzky. If thirty six years later it is the same reason that justify the presence and the keeping up with the power of the general Eyadema, then the latter did not succeed the mission that would have justify his coming to the political scene of Togo. Facing that failure, he should have pulled the consequences and give up by now. It is not after four decades r last.
As far as the second reason evoked, that there wouldn’t be no one to succeed the current President and manage the country is concerned, it will be a big insult to the Togolese people and especially to its politicians. It is clear that if the president has managed the country so so after a fashion for about forty years, a simple view on the past of the President at the time of his appearance on the Togolese political scene enable one to affirm that other Togolese can manage the country too.
It is then clear that in every way, the lust of having the power forever of the president Eyadema and to give himself a power for life is unjustifiable.
The fallacious arguments of the General President are the consequences of a finding: Eyadema and the RPT, his spokes voice, know that the traditional opposition has no other way but to force him to leave the power. But does the latter have the means and the will?

When one start to see a beginning of an answer to this question, the political scene of Togo will then be changed.
Commission Studies and Strategies


RENVERSER EYADEMA S’IL SE PRESENTE EN 2003
En 1998, l’opposition togolaise a cru stratégique de participer aux élections sans plan de rechange, en se fondant sur la « promesse » que la Communauté internationale l’aiderait à faire quitter le pouvoir Eyadèma si d’aventure il refusait le verdict des urnes.

Cette opposition a tôt fait de déchanter… 5 ans plus tard et sous influence de la diplômatie française, Dominique de Villepin demande à l’opposition de participer aux élections. Son argument, le régime ne peut revenir en arrière. Si l’opposition participe aux élections, la France en garantirait la transparence. Il n’en suffisait pas tant au bâtonnier Agboyibo et à leurs excellences Kodjo et Ayeva de manifester leur « virus participatite » électoral.
Aujourd’hui, il appartient aux formations tant politiques que de la société civile de tirer les conséquences d’une éventuelle participation de Eyadèma aux élections de 2003. Sa participation équivaudrait à le renverser par tout moyen. Cette affirmation ne devant pas rester au stade de constat. Elle doit être l’alternative.
De même, la participation du CAR, de la CPP et du PDR et tout autre parti devrait amener leur exclusion de toute concertation des forces démocratiques.

Ce constat n’est possible que si la société civile intérieure et, la Diaspora se constituent en forces d’alternative. L’échiquer est aujourd’hui simple : d’une part le tandem CAR/CPP/PDR, de l’autre l’ADDI/CDPA et le pôle UFC, CDPA-BT…
Les prochains jours sont décisifs pour l’opposition classique et, les forces d’alternative tant intérieures qu’extérieures.
Cyril DJISSENOU