Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 10:15:31 AM Vendredi, 19 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Les enfants des barons Bagnah, Johnson, Djondo… Opposants au régime Eyadèma

Il est indéniable que le concept démocratique est soutenu par certains principes. Cela veut dire qu’en démocratie chaque individu, chaque citoyen est libre d’avoir son opinion sur le plan religieux aussi, bien que sur le plan politique. Il est très fréquent que des époux, des parents, frères et sœurs tiennent des opinions contraires et contradictoires en religion, en politique et parfois aussi en sport. Cependant certaines pesanteurs interviennent et policent les débats. En effet, la modernité et l’évaluation des mentalités permettent aux enfants d’ester contre leurs parents au tribunal. Si la chose peut se faire sous d’autres cieux, en Afrique c’est plutôt difficile lorsque nous tenons comptes des civilisations et des pouvoirs africains.
De même, on ne peut ressortir la force du débat politique sans tenir compte de ces paramètres.
Comment peut-on comprendre les propos que tiennent les fils des barons, des apparatchik, fabriqués de toutes pièces par le pouvoir, là où bat blesse c’est qu’ils critiquent allégrement tout en se laissant entretenir par les parents sur le budget du RPT et s’associent au dissident Agbéyomé Kodjo pour s’ériger en opposants et critiquer le régime qui les a fabriqués de bout en bout.
Et Pourtant, les dignitaires du régime Eyadema n’hésitent pas à accuser les leaders de l’opposition qu’ils déversent dans les rues les enfants des familles déshéritées pendant que leurs enfants peaufinent leurs cursus scolaires et universitaires dans les grandes écoles occidentales. En 1967, lorsque le président de la république le général GNASSINGBE Eyadema accédait au pouvoir, ces apparatchiks n’étaient que de modestes citoyens dont certains finissaient à peine leurs études. Aujourd’hui, ils sont à la tête des fortunes colossales difficiles à évaluer. Le président a donc enrichi une horde de barons ingrats. Ingrat, ils le sont effectivement. Pour preuve, aux lendemain des indépendances le premier président Sylvanus Olympio enrichissait sa famille et famille alliées érigeant le népotisme en système de gouvernement. En retour, depuis son décès ses fils tentent par tous les moyens de le venger. Paradoxalement, si le régime Eyadema a permis à ces dignitaires de s’enrichir et d’envoyer leur progénitures dans les grandes structures éducatives occidentales il ne font absolument rien pour préserver les intérêts de leur bienfaiteur. Pis encore leurs fils oublient ce que devrait être leur rôle et s’érigent en opposants. De source sûre nous sommes en droit de soutenir sans risque de nous tromper que ces fils dévoyés cultivant à l’occasion un élitisme à outrance travaillent main dans la main avec l’opposition en terre étrangère et particulièrement avec le dernier déserteur en date, l’autre félon, Agbéyomé Kodjo au grand dam de toutes les considérations d’éthique. Mais alors une question s’impose. Qu’est-ce que les parents en pensent ? Difficile d’y répondre en effet. Si certains affichent une passivité suicidaire et coupable par ignorance, il est à craindre que la chose ne participe d’une logique bien réfléchie pour d’autres. Cela emmènerait à penser que le régime Eyadema est miné de l’intérieur car les constats qu’on qui ont été relevés plus hauts paraissent si besoins en est incontestablement les signes précurseurs de la chute du régime Eyadema. Comment peut-on penser et raisonner autrement ? C’est alarmant et poignant mais il est plutôt temps que l’on se décille les yeux. Où sont les fils des dignitaires du régime Eyadema, les fils de ceux-là que le président a porté aux nues ? Où sont les fils Djondo, Bagnah, Jonhson etc ? Ils sont au côté de l’opposition. On est tenté de croire et l’on y croit qu’ils s’appliquent à scier la branche sur laquelle ils sont assis. A ce niveau une alternative saute aux yeux. Soit ils sont totalement inconscients et l’on s’interroge sur leur cursus. Lorsqu’on épouse une autre logique on se demande s’il n’y a pas un épineux problème de conflit de génération. Sur ce point précis il est difficile de se prononcer de manière catégorique car rien ne semble corroborer la chose. Dès lors que le conflit de génération est écarté on est tenté de croire que ses prises de position participent d’une stratégie bien organisée avec le quitus des parents pétris d’ingratitude. Sinon pourquoi n’interviennent-ils pas pour arrêter les égarements de leurs fils dévoyés. Cette incertitude nous permet de penser que nous sommes en présence de signes précurseurs de la chute du régime Eyadema avec l’aval de ses dignitaires et de leurs enfants

Augustin Assiobo