Communiqué rendu publique du PSR après la rencontre avec le PM Koffi SAMA.
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Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Suite à notre entretien, dans le cadre de la concertation en vue de la formation d’un gouvernement d’Union Nationale, nous avons l’honneur de porter à votre bienveillance attention ce qui suit :
1 – depuis plusieurs années notre pays connaît une crise politique, institutionnelle, sociale et économique sans précédent dont les effets sont désastreux pour nos concitoyens. L’échec de la mise en œuvre de l’Accord Cadre de Lomé, auquel votre mouvance avait pourtant souscrit, a mis en relief l’intensité de la crise et généré le désespoir total au niveau du peuple. Ni les élections législatives anticipées d’octobre 2002, ni le scrutin du 1er juin dernier n’ont guère permis de résoudre par des voies institutionnelles les problèmes engendrés. Il n’est certainement pas superflu de rappeler les conditions singulières qui ont entouré le scrutin présidentiel du 1er juin dernier qui sont venus aggraver la crise et décupler les inquiétudes. Elles ont été particulièrement marquées par le recours de votre mouvance à toute la panoplie de méthodes frauduleuses au moyen de la force et de la violence pour travestir la vérité des urnes et imposer des résultats qui ne reflètent guère la réalité. Il est donc évident que les organes issus de ces élections sont dépourvus de toute légitimité démocratique.
2 – dans ces conditions, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale n’aurait pas de sens à nos yeux si elle ne visait pas à régler les contentieux politiques nés de ces scrutins successifs pour permettre le normalisation de la vie politique dans notre pays. En effet, nos concitoyens n’attendent pas de nous la simple participation à un gouvernement qui ne pourra pas engager des réformes profondes de la société et qui risque de perpétuer des habitudes politiques observées jusque là. Ils veulent assurément qu’un tel gouvernement mette en œuvre, entre autre, des actions tendant à l’amélioration des droits de l’homme et des libertés individuelles et collectives, de l’Etat de droit et prenne à bras le corps, pour les régler leurs problèmes quotidiens.
3 – c’est pourquoi, sur le principe, nous nous déclarons favorables à l’idée d’un gouvernement d’union nationale si de véritables discussions préalables sont possibles et de nature à aboutire à un consensus sur les missions et la durée de ce gouvernement. D’ores et déjà , nous pensons qu’un tel gouvernement aura pour missions essentielles, entre autres, la réconciliation nationale et la réorganisation, sous la supervision de la communauté internationale, notamment l’organisation des Nations Unies et l’Union Européenne, des élections législatives et locales dans un laps de temps très court. Il sera alors possible, si ce consensus est acquis, de nous accorder sur la composition du gouvernement et la mise en place d’un comité de suivi et d’évaluation de ses tâches.
Excellence, Monsieur le Premier Ministre, nous voudrions croire que votre main tendue est sincère et poursuit le même but.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.
Candidat du PSR
Dahuku PERE
Le Secrétaire National
Me ABI Tchessa
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