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Arrestation et libération de Antoine Folly:

Akéklé - Scorpion N° 200 du 15 Septembre 2003
Depuis quelque temps, l’arrestation puis la libération de l’opposant togolais Antoine Folly ( Leader de l’UDS-Togo) a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Qu’est ce qui est la cause de cette arrestation ? S’agit-il d’une affaire politique étant donné que M. Antoine Folly était connu pour sa prépondérance dans ce domaine que tout autre ? Tel étais les interrogations qui avaient d’abord animé les débats mais force est de constater que le leader de l’UDS-TOGO a été mis aux arrêts pour une affaire de sous. Alors comment en est ton arrivé là ?

En 1995, quand Edem Kodjo était chef du gouvernement, un contrat avait été signé entre la société TSM, société dont M. Antoine était l’actionnaire principal dirigée par le Français Jean-Christophe PETITE et le gouvernement. Conformément aux closes, de ce contrat, la société TSM devait en collaboration avec le CENETI permettre une refonte des fichers de la fonction public et du Ministère de l’économie et des finances. Afin de démarrer les travaux, la société TSM avait adressé au Ministre de l’économie et des fiances d’alors, une facture d’acompte et le 05– 08-1995 celui ci donna son accord. Alors il a été signifié à la société de M Antoine Foffy qu’un montant de 28.164.000 serait viré sur son compte.

Curieusement, ce virement tardait à venir. Or, les experts français devant assurer le déroulement des travaux sont déjà à Lomé. C’est ainsi que sur l’ordre du Ministre de l’économie et des finances dans sa lettre N°1608/MFE en date du 03 Août 1995 la BTCI avait consenti un prêt s’élevant à 15.000.00 de franc CFA pour démarrer les travaux en question. Malheureusement, le virement promis par le Ministère de l’économie et des fiances n’a jamais été fait. A l’épuisement de 15 millions, la société s’est alors trouvé en situation difficile et ne peut plus continuer de fonctionner. Parallèlement, le découvert a produit pour agios et intérêt à la fin de l’année 1997 une somme de 6.000.000 de franc CFA pour le finalement atteindre 20.000.000 ; ce qui laisse entendre que le découvert avait atteint 14 millions de francs. Par ailleurs, signalons que le montant conclu entre la société TSM et le gouvernement pour la refonte des fichiers s’éleva à 90 millions de francs. En ce sens TSM avait conclu des accords avec une société française de (3/A) chargé de l’exécution d’une partie des travaux. Honorant à son engagement, TSM, malgré la faille du projet a dû verser 35 million à la société française.

Le projet étant suspendu, la TSM se trouve capable rembourser ses dus à la BTCI. Cette dernière saisi la commission Nationale des créances bancaires qui adressa le 19 Septembre 2002 une convocation aux sieurs Antoine Folly principal actionnaire de TSM en vue de négocier les voies et moyens à suivre pour parvenir à un règlement à l’amiable de ce différend financier. Ayant reçu tardivement la convocation pour cause de voyage, il a chargé Me Martial Akakpo pour suivre l’affaire. C’est alors qu’un plan de remboursement a été convenu selon lequel la TSM doit verset 400.000 chaque fin du mois a compter de Janvier 2003. Cependant, les clauses de ces accords ne fuirent porté à la connaissance du leader de l’UDS-TOGO qu’en Mars. Toutes ces périodes durant il se trouvait à l’étranger et apprenant que tout était fin prêt pour qu’il soit mis aux arrêt des qu’il foulera le sol togolais. Sans hésiter donc, il adressa une correspondance en date du 27 01 2003 au Premier Ministre lui faisant état du différant qui l’oppose à la BTCI. Là, il annonçais au Premier Ministre que « ….la créance en question est née d’une défaillance de l’Etat togolais qui n’as pas respecté sa signature et son engagement. Je considère que ce même Etat ne peux aujourd’hui se prévaloir de sa propre défaillance pour engager à mon encontre via une commission placé sous son autorité une procédure que je me retiens d’assimiler à un règlement de compte politique…. ». Malgré ceci, les rumeurs non jamais cessé de circuler sur l’arrestation du leader de l’UDS-TOGO qui rentra au pays successivement en Février, puis en Août 2003 pour être arrêté le 2 Septembre au petit matin à son domicile.

Du coup, une somme de 3 .000.000 Francs correspondant au coût total exigé par le service juridique et contentieux de la BTCI a été versée par Monsieur A Folly. Ceci fait, la logique voudrait que l’accusé soit de facto libéré. Seulement, et c’est ici qui apparaît ce que le commun des mortels peut qualifier de machination politique :

ANTOINE FOLLY est toujours détenu or la BTCI partie plaignante, aurait donné l’ordre à ce qu’il soit remis en liberté. Mais celle-ci n’a été effective que la semaine dernière. Comment peut on alors expliquer ces quelques temps supplémentaires passés aux arrêts ? Lui en voulait on depuis pour une autre affaire ? Si oui, pourquoi attendre l’occasion de la BTCI pour faire d’une pierre deux coups ? Autant d’interrogations qui entourent cette arrestation d’autant plus que le gouvernement, pour avoir ordonné le prêt, ne devrait pas laisser seul M A. Folly subir les peines.

SEBASTIEN