Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 2:44:15 PM Jeudi, 28 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


LE TOGOLAIS - N°47 - L'actualité du 06 au 12/10/03

Le dictateur Eyadéma s‘inquiète du devenir de sa progéniture. En réponse à l’invitation de Gilchrist Olympio pour une retraite apaisée, il répond par un projet d’intronisation de son fils Faure. Pour négocier, il faut être deux, en avoir le mandat et la volonté. Bonne lecture…



SOMMAIRE
1- King Mensah, prince de la toile
2- Eyadéma a-t-il cherché à déstabiliser Compaoré ?
3- Togo : Bienvenue au Royaume Gnassingbé !
4- Foot : l'entraîneur des Eperviers contesté


CULTURE

1- King Mensah, prince de la toile

11/10/2003--Rares sont les artistes togolais qui ont une renommée internationale. Exception faite peut-être de King Mensah. Pourtant atttaché à la tradition, le musicien togolais n'a pas oublié de se faire une place sur le web (www.kingmensah.com).

King Mensah est présent sur la toile. Porte-drapeau de la musique traditionnelle togolaise, il a pris le train de l'Internet en créant un site officiel www. kingmensah.com. C'est l'occasion de découvrir un artiste fort talentueux dans une ambiance virtuelle colorée. Mensah Ayaovi, de son vrai nom, est né en 1971 à Lomé (Togo) d'un père togolais et d'une mère béninoise, tous les deux chanteurs. Entre les deux son coeur balance et penche fortement pour le Bénin. King Mensah est le seul d'une fratrie de six enfants à être porteur du virus de la musique.

Une musique « roots »

Son style musical s'inspire de la pure tradition de ses deux pays d'origine, à savoir des rythmes traditionnels Kamou, Agbadja et Akpessè. Le chanteur togolais valorise également les ethnies de son pays comme le kabyè, l'ewé, mais aussi celles du Ghana, comme l'ashanti ; des langues qu'il maîtrise d'ailleurs parfaitement. Son travail a été récompensé par plusieurs prix musicaux, parmi lesquels meilleur artiste de la chanson moderne d'inspiration traditionnelle aux Koras 2000, meilleur artiste togolais en 1999, meilleur chanteur pour l'Afrique et les Caraïbes en 1997, pour ne citer que ceux-là.

Son quatrième album et son dernier en date (2002), Elom ou Mawulom (Dieu m'aime en mina) - une façon pour l'artiste de remercier le Créateur - a démontré une fois de plus l'étendue de son talent. Travailleur acharné, King Mensah qui s'auto-produit depuis le début de sa carrière, possède une maison de production et de distribution. Un moyen de promouvoir aussi des jeunes talents comme les Princes du Kamou et les danseurs traditionnels de Fafaneva. A l'écoute, le musicien l'est également d'un point de vue social comme le prouve son engagement dans la lutte contre le sida au Togo. Voilà ! Vous savez presque tout sur le King de la musique togolaise mais vous en saurez encore plus en visitant sa fenêtre sur le net.

La rédaction letogolais.com

Lire également:
King Mensah sort un nouvel album
King Mensah séduit le public béninois




DEPECHES

2- Eyadéma a-t-il cherché à déstabiliser Compaoré ?

11/10/2003--M. Abdoulaye Barry, commissaire général du gouvernement burkinabé, qui fait office de procureur général auprès du tribunal mmilitaire dans le "complot" qui vise le président Blaise Compaoré, a mis en cause le Togo et la Cote d'ivoire. Quinze suspects, pour la plupart des militaires, ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête ouverte par les autorités burkinabé. Le capitaine Luther Ouali, "cerveau" présumé de l'affaire, a "effectué des missions" dans ces deux pays où il a "contacté des personnalités". Selon le site Republicoftogo, lors d'une conférence à Lomé le vendredi 9 octobre 2003, le ministre de la Justice togolaise M. Katari Foli-Bazi a affirmé que ces "accusations sans fondement sont de nature à salir l'image de notre pays et celle du président Gnassingbé Eyadéma".

La rédaction letogolais.com



POLITIQUE

3- Togo : Bienvenue au Royaume Gnassingbé !

10/10/2003--La constitution togolaise serait en passe d'être modifiée selon La Lettre du Continent. Cette opération devrait permettre à Faure Gnassingbé de succéder à son père, le dictateur Gnassingbé Eyadéma. Pourquoi et comment ? Opinion.

Selon La Lettre du Continent n° 432 du 9 octobre 2003, le dictateur togolais, Gnassingbé Eyadéma « préparerait un nouveau lifting de la Constitution pour que Faure Gnassingbé Eyadéma puisse lui succéder ». La publication rapporte également qu'il aurait fait appel à son conseiller Charles Debbash, juriste français (spécialiste de droit administratif à la faculté d'Aix-en-provence). Dans tous les cas, si cette mesure s'avérait effective, elle confirmerait la gravité de l'état de santé d'Eyadéma et sa volonté, en définitive de ne pas renoncer au pouvoir en la confiant à son fils. On règne désormais au Togo par procuration ! Selon une source bien informée, Faure dispose de trois possibilités pour accéder au pouvoir. Les deux dernières expliqueraient la volonté du président togolais de modifier la Constitution.

DES PROPOSITIONS INEDITES

La première serait qu'il soit nommé président de l'Assemblée Nationale. Une Assemblée Nationale totalement dévouée au RPT (parti unique). Il assurerait la charge de l'Exécutif comme le prévoit la Constitution actuelle en cas de vacance du pouvoir. Cela jusqu'à l'organisation d'élections auxquelles il serait candidat. Deuxième scénario, l'actuel ministre de l'Equipement, des Mines et des Télécommunications devient Premier Ministre, en remplacement de Koffi Sama. Une modification de la Constitution permettrait à ce dernier de mener à terme le mandat du président en cas d'incapacité de celui-ci. Enfin, dernière possibilité, la Constitution crée un poste de vice-président qui revient à Faure. Les deux derniers scenarii se terminent tous de la même manière: conserver le pouvoir présidentiel dans le clan Eyadéma.
Mais pourquoi Eyadéma prépare-t-il si ardemment sa succession ? La récente déclaration de Gilchrist Olympio, le leader de l'Union des Forces pour le Changement (UFC), devant l'Union Européenne, le 1er octobre dernier, à Bruxelles (Belgique) aurait-elle été un catalyseur ? L'opposant togolais y faisait en effet des propositions inédites qui vont dans le sens de ce que souhaite la communauté internationale pour le Togo. En résumé : dialogue, transition et in fine élections transparentes.

Gilchrist Olympio a donc proposé, pour la première fois, « la constitution d'un gouvernement de transition comportant toutes les formations politiques et la société civile » et, à Eyadéma, « une retraite après 40 ans de pouvoir » avec « toutes les garanties d'amnistie aussi bien au Togo que dans le pays d'exil de son choix ». Une sortie qui lui a valu un accueil favorable de Maître Agboyibo, le président du CAR qui « salue l'initiative en souhaitant qu'elle aille au-delà des déclarations d'intention », le silence du professeur Gnininvi de la CDPA et le courroux de certains membres de l'opposition togolaise. « Nous accueillons très défavorablement l'idée d'un dialogue inter-togolais défendue par l'UFC en disant que ce genre de solution a déjà été essayé des dizaines de fois sans résultat. », a déclaré récemment à l'agence Panapress Isidore Latzoo, président du Comité Togolais pour la Résistance (CTR).

Ce remue-ménage politique au Togo est-il le signe de lendemains meilleurs ou d'un nouveau pas vers le Néant ? L'avenir nous le dira. Pour l'instant, la nouvelle est de taille : le Togo risque de devenir une monarchie républicaine dont la famille régnante se nomme... « Gnassingbé Eyadéma ! »

La rédaction letogolais.com

Lire également:
Eyadéma tripatouille la Constitution
La nature non démocratisable de la dictature Eyadéma



SPORTS

4- Foot : l'entraîneur des Eperviers contesté

06/10/2003--L'entraîneur brésilien de l'équipe nationale du Togo, Antonio Dumas, est de plus en plus critiqué par la presse nationale spportive. Elle lui reproche son « entêtement, son arrogance et l'absence de résultats pour les Eperviers ».

Ces critiques ont commencé au mois de juillet après que l'équipe nationale togolaise ait été éliminée de la course à la qualification pour la CAN 2004 en Tunisie devant le Kenya, le Cap Vert et la Mauritanie. La presse a jugé inopportun l'import de 13 joueurs brésiliens naturalisés pour composer l'effectif des Eperviers du Togo. La presse relève également qu'avec l'entraîneur Antonio Dumas la couleur jaune du maillot de l'équipe nationale togolaise a été troquée ; ce jaune ressemble davantage au jaune brésilien qu'au jaune du drapeau national togolais Ce fait a d'ailleurs inspiré un confrère qui a écrit « le drapeau brésilien implanté au Togo ». Les critiques se sont exacerbées la semaine dernière lorsqu'une radio locale a donné la parole aux auditeurs afin qu'ils s'expriment sur le sort du football national. Lors d'une série de matches amicaux tests livrés la même semaine, les Eperviers ont été laminés respectivement par Maranatha (3 buts à 1) et l'As Douanes (3 buts à 0), deux clubs de première division ; la colère a été intense et les auditeurs ont estimé qu'Antonio Dumas n'ayant pas réussi sa première mission (qualifier les Eperviers pour la CAN) la Fédération togolaise de football devait prendre ses responsabilités et le limoger. Il a longtemps séjourné dans son pays pour ramener des joueurs du Brésil pendant que des joueurs nationaux restaient sur le banc au cours des matches.

La presse dans son ensemble demande aujourd'hui le limogeage ou la démission de l'entraîneur brésilien du Togo, Antonio Dumas, qualifié de « colonisateur » ou de « marchand de joueurs brésiliens » par le biais du Togo. Quelques-uns des joueurs naturalisés jouent aujourd'hui dans le championnat français pour le compte du Togo.

La rédaction letogolais



WWW.LETOGOLAIS.COM : L'ACTUALITE TOGOLAISE EN LIGNE