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LE TOGOLAIS - N°49 - L'actualité du 20 au 26/10/03


A Jean Hélène. Nous sommes profondément touché par l’assassinat de Jean Hélène, le correspondant de RFI en Afrique. Amoureux de l'Afrique il y a consacré plus d’une décennie. C’est un témoin des drames du continent qui a été visé ; nous perdons une voix mais d’autres renaîtrons pour faire entendre encore plus fort notre vérité. BONNE LECTURE...

SOMMAIRE
1- Ewolé 2003 reporté
2- Drame à la plage de Lomé
3- Interview de Me AGBOYIBO: «l'UE hausse le ton: le drame togolais a suffisamment duré...»
4- Polio: Journées Nationales de Vaccination
5- Les stations-service, ces nouveaux parkings …


DEPECHES

1- Ewolé 2003 reporté

24/10/2003--Le festival international des arts visuels, Ewolé, qui a lieu au Togo et à l’origine prévu pour le 20 octobre dernier, est reporté au 27 octobre pour des "raisons budgétaires", indique Panapress. Notons que ce festival est à l’initiative du plasticien togolais Kossi Assou.

La rédaction letogolais.com



2- Drame à la plage de Lomé

23/10/2003--Trois élèves ont péri dans une noyage au large de la cote togolaise à Lomé dans l’après-midi du mercredi 22 octobre 2003. Lees trois élèves, en classe de 6ème au Collège d’Enseignement Général de Kodjoviakopé situé à l’ouest de la ville de Lomé et à 300m de l’Océan Atlantique, avaient séché un cours de français pour aller se baigner. Ce sont les parents de l’un d’eux qui ont alerté la police car l’enfant n’était pas rentré à la maison après la classe. Le corps de Lamboni, 12 ans, a été repêché ce jeudi matin ; la recherche des deux autres corps continue. Selon certains témoins, ces parties de baignades aux heures de cours sont fréquentes. Les élèves profitent parfois de l’inattention ou de l’absence de certains responsables de l’établissement pour en sortir et aller se balader. C’est le second drame du genre au Togo en l’espace d’un mois.

La rédaction letogolais.com



POLITIQUE

3- Interview de Me AGBOYIBO: «l'UE hausse le ton: le drame togolais a suffisamment duré...»

20/10/2003--Propos recueilli le 19/10/03 par la rédaction letogolais.com

LETOGOLAIS.COM : L’Union Européenne vient d’ouvrir de nouvelles consultations avec le Togo sur la base de l’article 96 de l’Accord de Cotonou. Qu’en pensez-vous ?

Maître AGBOYIBO : Je me réjouis de l’initiative. C’est une bonne nouvelle. Vous n’ignorez point qu’à l’instar d’autres pays ACP, le Gouvernement togolais s’est engagé à l’égard de l’Union Européenne, dans le cadre de l’Accord de Cotonou, à veiller au respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et des règles de bonne gouvernance sur le territoire national. Lorsque l’Union Européenne constate que les engagements pris ne sont pas respectés, elle demande au gouvernement concerné de s’expliquer, et si les explications fournies ne sont pas satisfaisantes, elle prend à l’encontre de l’Etat les mesures qui s’imposent, notamment les sanctions économiques. Le Togo a précédemment fait l’objet de consultations en juillet 1998, lesquelles consultations ont abouti à la confirmation des sanctions économiques de 1993. Le gouvernement togolais avait alors promis, à travers l’Accord Cadre de Lomé du 29 juillet 1999, de faire les efforts nécessaires à la levée des sanctions. L’Union Européenne a dû s’apercevoir que les diverses promesses ont été bafouées : l’Accord Cadre et le code électoral consensuel élaboré par le Comité Paritaire de Suivi ont été mis à terre avec pour conséquences la tenue des élections législatives anticipées en octobre 2002 sans la participation de l’opposition, le scrutin présidentiel du 1er juin 2003 émaillé de graves anomalies, la détention arbitraire des opposants, les entraves répétées à la liberté de presse etc.… C’est sans doute en réaction à ces multiples entorses au processus démocratique que l’Union Européenne a cru devoir inviter à nouveau le gouvernement togolais à s’expliquer. Et si notre pays n’y prend pas garde, il ne serait pas étonnant que l’Union Européenne aille au-delà des sanctions financières en prenant, entre autres, des sanctions ciblées qui atteignent directement les auteurs des souffrances de nos populations.

LETOGOLAIS.COM : La décision de Bruxelles est-elle liée à la position exprimée le 15 octobre 2003 à Rome au sujet du Togo par l’Assemblée Paritaire ACP-UE dans la résolution concernant l’Afrique de l’Ouest ?

Maître AGBOYIBO : Il n’existe aucun lien entre les deux. Bruxelles avait pris sa décision bien avant l’Assemblée Paritaire de Rome. Il convient de souligner que la prise des mesures frappant les Etats violateurs de l’Accord de Cotonou et leur levée relèvent de la compétence des organes exécutifs de l’Union Européenne : le Conseil des ministres et la Commission. Même le Parlement européen ne peut, en la matière, que faire des suggestions. Il est exclu à plus forte raison que l’Assemblée Paritaire composée à hauteur de 50% par des représentants des pays ACP demande la levée des sanctions. Je tiens du reste à préciser qu’a Rome où j’étais, aucun parlementaire européen sérieux n’a laissé entendre que l’on puisse dans les circonstances actuelles parler de reprise de la coopération avec le Togo. Il est temps que le Gouvernement togolais cesse d’intoxiquer les populations en se faisant lui-même manipuler par des réseaux trompeurs qui n’ont aucun impact sur les centres de décision de Bruxelles.

LETOGOLAIS.COM : Les consultations ouvertes par Bruxelles peuvent-elles permettre au Togo de sortir de la crise ?

Maître AGBOYIBO : Je le pense. Si Bruxelles a jugé nécessaire d’initier les nouvelles consultations, c’est à mon avis, parce qu’elle a estimé que le drame togolais a suffisamment duré et qu’il est temps de hausser le ton afin que des solutions soient trouvées pour sortir le pays de la crise. Il ne saurait évidemment être question que l’Union Européenne se substitue aux togolais. C’est à la classe politique togolaise et à la société civile de rechercher les solutions appropriées en tenant compte de leurs réalités à la lumière des douze années de piétinement du processus démocratique. Bruxelles ne peut que nous accompagner en prenant appui sur les prérogatives que lui confère l’Accord de Cotonou. Il est tout de même intéressant qu’elle ait choisi d’enclencher le processus des consultations à ce moment précis où le gouvernement togolais s’entête à poursuivre sa fuite en avant. Il serait pour le moins étrange qu’après les élections législatives ratées d’octobre 2002 et le scrutin présidentiel frauduleux de juin 2003, le Gouvernement togolais agisse au mépris des consultations ouvertes par Bruxelles, en organisant des élections locales et sénatoriales sans avoir préalablement établi avec l’opposition, un accord politique global incluant le rétablissement des garanties électorales. Je ne réalise guère comment un parti politique d’opposition soucieux des intérêts et des réactions des populations pourrait participer à des élections organisées dans de telles conditions avec l’intention manifeste de prendre de court l’Union Européenne et de faire échouer les consultations. Ce qui importe, c’est que l’opposition surpasse ses dissensions pour tirer le meilleur parti de l’initiative de Bruxelles et sortir le pays de la crise.

Propos recueilli le 19/10/03 par la rédaction letogolais.com


Lire également:
Intervention d' AGBOYIBO au Groupe PPE-DE du Parlement Européen
ACP-UE: Résolution sur la situation au Togo



SANTE

4- Polio: Journées Nationales de Vaccination

23/10/2003--Les Journées Nationales de Vaccination contre la poliomyélite ont commencé mercredi 22 octobre 2003 sur le territoire nationnal. Une première phase de trois jours permettra de vacciner les enfants de moins de 5 ans contre cette maladie qui a fait de gros ravages il y a encore quelques années dans la sous-région. Ces journées sont les 8èmes du genre organisées au Togo et depuis trois ans elles se déroulent également conjointement dans les pays limitrophes (Ghana, Bénin, Burkina-Faso) afin de rendre plus efficace cette dynamique qui a pour objectif de « bouter la polio hors d’Afrique ». La seconde phase est prévue pour les 4, 5 et 6 novembre 2003. Les Journées Nationales de Vaccination (JNV 2003) ont lieu avec l’aide et la supervision financière du Rotary International, de l’UNICEF, de l’OMS et du Ministère togolais de la santé. Les agents de santé font du porte-à-porte et mettent de fines gouttelettes de ce vaccin dans la bouche des enfants. L’année dernière, les autorités sanitaires avaient estimé que le virus de la poliomyélite était presque éradiqué et que ses effets seraient mineurs. Mais un autre virus plus puissant a été détecté dans la région Nord du Togo, notamment à Dapaong. C’est cette nouvelle découverte qui justifie la programmation cette année de ces Journées Nationales de Vaccination.

La rédaction letogolais.com


SOCIETE

5- Les stations-service, ces nouveaux parkings …

21/10/2003--L’expansion du parc automobile au Togo pose de nombreux problèmes. Outre les embouteillages, les habitants de Lomé, la capittale togolaise, ne savent plus où garer leurs véhicules. Les stations-service s’érigent désormais en parkings pour le plus grand bonheur de leurs propriétaires.

Au Togo, même avec la crise économique, le parc automobile ne cesse de s’agrandir. La voiture devient de plus en plus indispensable pour les habitants de Lomé dans le cadre de leurs multiples activités. Résultat : des embouteillages gigantesques aux heures de pointe. Mais surtout une épineuse question se pose désormais aux propriétaires d’automobiles : où garer leurs engins en fin de journée ? Les garages des maisons d’habitation étant saturés, les automobilistes jettent désormais leur dévolu sur les stations d’essence. « Il y a encore quelques années, chacun garait son véhicule dans sa propre maison. Les gens possèdent maintenant plusieurs voitures mais ne sont pas propriétaires des maisons où ils habitent. Il faut donc garer sa voiture quelque part si on ne souhaite pas la laisser en pleine rue », explique Ferdinand, propriétaire et gérant d’un parking de fortune. Ainsi, tous les soirs, on peut voir des voitures particulières et des « taxis de ville » garés dans les stations-service.

Rentabilité et sécurité ne riment pas toujours

Ces véhicules seront enlevés très tôt le lendemain par leurs conducteurs contre la modique contribution pour la nuit de 200 F CFA pour une voiture particulière et de 100 F CFA pour un « taxi de ville ». La différence de tarification serait due au fait que les premières attirent plus l’attention des cambrioleurs. Notons qu’il est difficile de savoir, entre les gardiens et les gérants, à qui reviennent les sommes perçues. Face à l’ampleur du phénomène fort lucratif pour les responsables des stations service, ces derniers aménagent des espaces spécifiques - les stations d’essence étant souvent construites sur plusieurs hectares - pour satisfaire les besoins de leur nouvelle clientèle. Ils refusent pourtant d’avouer leur nouveau statut de parking. Le soir venu, ces nouveaux gérants doivent faire face à des encombrements monstres à l’entrée de leurs stations service et à des échanges véhéments entre leurs clients. Les nouveaux clients se plaignent de ne pas avoir assez d’espace pour réaliser leurs manœuvres alors que les pompistes privilégient leur clientèle originelle.

En plus des stations-service, deux parkings occasionnels à Bè et à Adidogomé ont spontanément vu le jour sur des espaces inoccupés qui devaient accueillir à l’origine des ateliers de menuiserie, de mécanique ou encore servir de forge. Ces espaces sont sommairement clôturés par des claies, ce qui n’empêche pas certains propriétaires de prendre le risque de s’y garer. Les parkings de stations-service posent également des problèmes de sécurité. Ils sont souvent dans la ligne de mire des malfaiteurs et ne disposent ni de clôtures, ni de portails. Seuls des gardiens veillent toute la nuit sur les véhicules garés. Les vols d’accessoires sont cependant rares et souvent le fait de complicités internes. Outre les vols,. rien n’est prévu pour l’évacuation en cas d’incendie. Les usagers de ces parkings sauvages ou occasionnels devraient donc réfléchir aux risques encourus avant d’abandonner leurs voitures. Ne serait-ce que pour une nuit !

La rédaction letogolais.com



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