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Dialogue national à Ouagadougou : L’UFC n’entend pas revenir sur sa position

Le REPUBLICAIN N° 42 du 08 Août 2006
 Certaines délégations prenant part au dialogue national ont quitté Lomé ce lundi matin pour Ouagadougou (Burkina Faso) pour le début des discussions sous les auspices du facilitateur des débats, le président burkinabé Blaise Compaoré.

Les délégations du Comité d’action pour le renouveau (CAR), du Parti pour la démocratie et le renouveau (PDR) et du Réseau des femmes Ministres et Parlementaires (REFEMP-Togo, société civile) ont quitté ce lundi.

La reprise du dialogue national intertogolais à Ouagadougou au Burkina Faso illustre une fois de plus la complexité de la crise togolaise. Les protagonistes n’arrivant pas à s’accorder sur un minimum de principe ont été amenés à désigner un médiateur, Blaise Compaoré, qui se chargera de concilier les points de vue.
Beaucoup de sujets attendent les pou parleurs notamment la question de l’impunité, la reforme de l’armée, la réforme institutionnelle, la sécurité et autres.

Au sujet de l’impunité, il sera aussi question de mettre en place des structures pour garantir la sécurité des citoyens pour que la tuerie organisée d’Avril 2005 ne se reproduise plus au Togo.
Face à ces multiples préoccupations dont souffre le Togo, la classe politique doit pouvoir œuvrer pour que nos concitoyens, qui croupissent à l’extérieur dans des camps de réfugiés, puissent regagner la terre de nos aïeux. Faure Gnassingbé, indépendant de sa machine politique héritée de son père Feu Gnassingbé Eyadéma, doit pouvoir poser des actes qui appellent à la réconciliation nationale.

Certes, ce n’est qu’une partie de l’Iceberg, car dans notre cadre politique, le pouvoir RPT doit être amené à faire des concessions tout comme l’opposition. Il faut que justice soit faite et éventuellement décourager les futurs candidats à la tuerie et au non-respect des normes constitutionnelles.

Autre question qui divise les protagonistes de la crise togolaise reste le sujet concernant le mode de scrutin. Cependant les observateurs sont unanimes à reconnaître que si les choses sont faites dans la transparence (respect du processus électoral, et suffrages exprimés), ni le scrutin à un tour, ni le scrutin à deux tours ne poserait de problème. C’est plus une question de transparence et du respect de vote qu’une question de choix du mode de scrutin.

Selon des sources proches du parti de Gilchrist Olympio, l’UFC n’entend pas revenir sur sa position habituelle à Ouagadougou pour un intérêt quelconque, si ce n’est celui du peuple togolais. Déjà, il est contesté la façon dont les rencontres se font avec le président burkinabé supposé proche du régime de Faure Gnassingbé.

" Les autres délégations se rendront tour à tour dans la capitale burkinabé mardi et mercredi, car toutes les délégations seront reçues séparément ", ajouté une source proche du bureau directoire.

Une séance plénière est prévue à la fin de ces consultations.
La phase interne du dialogue national s’est achevée avec l’adoption d’un document intitulé " accord politique de base " par sept des neuf délégations.

L’Union des forces du changement (UFC) et la Convention démocratique des peuples africains n’ont pas paraphé ce document. Ces deux formations ont estimé que des points d’ombres subsistent.

Le président Burkinabé aura donc pour document de travail cet accord politique de base, ainsi que les différentes observations des délégations, notamment celles de l’UFC et de la CDPA. La proposition d’un nouveau Premier ministre pour la formation d’un gouvernement d’Union Nationale va, sans doute, mettre fin à cet imbroglio politique que connaît le Togo. Le choix se portera peut-être sur Léopold Gnininvi de la CDPA supposé proche de Blaise Compaoré, ou de Me Agboyibo estimé proche de Omar Bongo du Gabon, ou encore d’un membre de l’UFC ou carrément, qui sait, d’un acteur jusque là dans l’ombre. L’avenir nous situera.
Ben KitEgi