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Pourquoi Faure Gnassingbé retarde-t-il la nomination du Premier ministre ?

AGNI L’ABEILLE Numéro 97 du 29 Août 2006
 L’accord politique global signé à Lomé le 20 août 2006 après plus de quatre mois de dialogue entre les principaux protagonistes de la crise politique de notre pays refuse de " s’envoler". Une semaine après cette signature, la population togolaise soucieuse de pouvoir démarrer rapidement les activités économiques pour que finisse son calvaire, grince plutôt les dents. Faure Essozimna Gnassingbé retarde les choses au profit des fêtes traditionnelles à l’intérieur du Togo. Ce silence radio affiché par le premier responsable, devient préjudiciable et crée déjà au sein de la population une situation de frustration, de doute et peut porter atteinte à l’avenir de cet accord.

Pourquoi donc Faure Gnassingbé n’a pas pris cette option de motiver les Togolais quelques heures juste après la signature du document ? Faut-il encore des mois comme le dialogue inter togolais avant l’application des décisions ? Où plutôt la " machine réflexive " du RPT n’a pas encore adopté la stratégie d’application puisque c’est le plus "toiletteur" des constitutions Son Excellence l’ex " réfugié politique " Natchaba qui avait représenté le plus vieux parti politique du Togo, au lieu du Ministre Directeur de Cabinet Pascal Bodjona, le Chef de la délégation du RPT. Si cela est le cas, faudra-t-il alors croire que le Togo partira encore à d’autres dialogues? A quoi serviront-ils ? N’est-il pas nécessairement temps que les Togolais prennent effectivement conscience pour passer au nécessaire avant l’agréable ? Et pourtant ! " Moi-même, je veillerai à l’application stricte de cet accord en ma qualité de garant de la continuité de l’Etat " a martelé le chef de l’Etat dans son discours lors de la signature de cet accord. La population voudrait bien croire à l’avenir et à la reconstruction de son pays si les leaders politiques finissent leurs divergences déshonorantes.

Il est alors souhaitable que Faure joigne l’acte à la parole le plus tôt possible pour que les Togolais refusent à leur tour d’être St. Thomas. Il ne suffira pas donc de signer un accord politique et d’attendre la fin des fêtes traditionnelles avant de penser à son application.

Le peuple a trop faim et veut que les choses aillent vite.
A quand donc la nomination d’un nouveau Premier ministre pour un Togo nouveau?
Jérôme Sossou