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Le dilemme de la primature :Un premier ministre sans coloration politique

AGNI L’ABEILLE Numéro 97 du 29 Août 2006
 Le 20 août dernier les populations togolaises ont poussé un ouf de soulagement quand sur leurs petits écrans ils ont suivi la signature de l’Accord Politique par les principaux protagonistes de la crise politique qui secoue le Togo depuis 1990.

Après lecture de l’Accord et de ses annexes par le porte parole du gouvernement, aux esprits avertis de s’interroger sur les errements de ces leaders qui n’ont pas accordé leur violent sur un seul nom et qui ont encore accordé du bonus au RPT et son président pour continuer leur jeu de division.

Connaissant la bataille rangée qui se déroule entre les partis de l’opposition traditionnelle, Faure Gnassingbé sait que le moindre espace d’autonomie n’est plus à accorder à ces hommes qui commencent par s’user à force de mener une lutte improductive.
Agboyibo, Gnininvi, Olympio ne sont plus ces leaders mythiques. Si Gnininvi est l’homme qui malgré sa fermeté vis-à-vis du pouvoir a été le premier à tendre la perche à Faure, Agboyibo a toujours joué au sapeur pompier et Gilchrist avec les surenchères sait se faire inviter à table par les thuriféraires de la maison noire.
Aujourd’hui tous ces leaders ont joué sur le dos des victimes du 26 avril, sur le dos des réfugiés ils ont craché en s’engageant dans une course effrénée vers la primature.

La solution idoine pour les togolais serait qu’on trouve le Premier ministre dans la société civile et qu’on laisse ces politiciens se concentrer sur les élections législatives à venir car si on réclame la transparence, un personnage réputé pour sa probité morale et intellectuelle doit en tout impartialité diriger cet ouvrage.
On sait Faure Gnassingbé très préoccupé pour cette situation mais pour être conséquent avec lui-même que le poste de Premier Ministre ne prenne pas de couleur politique durant cette phase transitoire et chacun sera fixé sur la lutte.
Alex MIKODOME