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Rapport de l’observatoire national de la bonne gouvernance : " Les généraux de l’armée sont impliqués dans toute sorte de trafics illicites... "

LE REPUBLICAIN N° 049 du 03octobre 2006
 Le samedi 30 septembre 2006 à Lomé, s’est tenue l’Assemblée Générale de l’observatoire national de la bonne gouvernance. Partenaire de Transparency International, l’observatoire national de la bonne gouvernance a dressé un bilan sans complaisance sur la corruption au Togo. Me Akakpo Martial président de ladite association a indiqué que la corruption se porte très bien au Togo et que tout est mis en oeuvre pour éviter la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat. Des circuits mafieux parallèles entretenus entres autre par les généraux de l’armée se sont érigés en règle :
" La Banque mondiale conclut aujourd’hui que le Togo fait partie des pays les plus corrompus de la région. Tout le monde sait que les généraux de l’armée, des ministres, des responsables politiques sont impliqués dans toute sorte de trafics illicites, des circuits mafieux et parallèles des gestions financières et des détournements systématiques des ressources du pays. Les statistiques, les indicateurs utilisés par la Banque mondiale et Transparency International sont clairs là-dessus. Tout est mis en œuvre pour éviter la transparence" a déclaré Me Martial AKAKPO.
Le président de l’observatoire national de la bonne gouvernance a par ailleurs souligné que rien n’a changé au Togo et se dit très inquiet de l’avenir car dit-il aucun organe de contrôle de gestion des ressources n’existe à ce jour : " Aujourd’hui le cap est mis seulement sur l’organisation des élections de manière à se donner une certaine légitimité et malheureusement le volet ’’bonne gouvernance’’ est négligé. Nous sommes très inquiets dans le cadre de la reprise de la coopération. Nous n’avons aujourd’hui aucune garantie que le retour de l’aide va profiter effectivement à la population parce qu’il n’existe aucun organe de contrôle de gestion et d’utilisation de ces ressources.

La corruption gangrène très sérieusement les milieux politiques, militaires et affairistes de notre pays. L’implication des généraux et des ministres dans des opérations de corruption prouve l’autre nature mafieuse du régime togolais dénoncé par l’opinion nationale et internationale. La bonne gouvernance et la construction d’un véritable Etat de droit constituent un défi majeur pour tous ceux qui luttent pour que le Togo retrouve sa place dans le concert des nations.

La Rédaction