FRATERNITE MATIN
Quelle attitude devrait-on avoir après avoir fini de lire le livre "Laurent Gbagbo selon François Mattei. Pour la vérité et la justice ; Côte d'Ivoire, révélations sur un scandale français" ? On a le choix entre applaudir ce grand homme, Laurent Gbagbo, l' intrépide combattant de la liberté et de l'indépendance de l' Afrique, ou verser de chaudes larmes devant le sort injuste qui lui est fait, en le maintenant en prison dans la froide et plate Hollande, en raison de son juste combat. C'est, bien entendu, ce qu'ont fait ses nombreux admirateurs, eux à qui ce livre est principalement destiné, pour leur remonter le moral. Pour ma part, je pense que M. Mattei se moque tout simplement des Ivoiriens. Parce qu'ils sont nombreux, ceux qui connaissent Laurent Gbagbo depuis toujours, qui ont suivi son parcours politique, son accession à la magistrature suprême, sa gestion de l'Etat et qui ne peuvent absolument pas le reconnaître en celui que nous présente l'auteur sur les 320 pages de son livre. Que François Mattei soit en admiration devant l'ex-Président ivoirien ; que pour lui tout ce qu'il dit soit plus que parole d'évangile et qu' il le déifie quasiment, c'est son droit. Mais il n'a pas le droit de tordre le cou à notre histoire, cette histoire dont nous sommes encore des millions, ici et ailleurs, à en avoir été témoins.
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NOTRE VOIE
Une affaire bizarre. La semaine dernière, Me Félix Bobré a reçu une convocation invitant son client Laurent Akoun, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), à se présenter le mercredi 20 août au 10ème cabinet d'instruction du tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau. Motif de la convocation, une vieille affaire d'"atteinte à la sûreté de l'Etat" datant de 2012. L' avocat se rend compte, après vérification, qu'il s'agit bien de la même affaire dans laquelle M. Akoun avait déjà été jugé. Le procureur qui poursuivait initialement Laurent Akoun devant le tribunal des flagrants délits pour "atteinte à la sûreté de l'Etat ", avait lui-même requalifié le délit en "troubles à l'ordre public". Le secrétaire général du FPI qu'il était alors avait été condamné à six mois de prison ferme et passé six autres mois sans activité politique comme le prescrivait la peine complémentaire. Le juge d'instruction n'est-il pas informé de ces faits ? Pourquoi convoque-t-il à nouveau un citoyen dans une procédure qui est complètement bouclée depuis plus d'un an ? Surtout que la cour d' appel avait confirmé la condamnation sur la base du nouveau chef d' inculpation. En attendant que le concerné et son avocat aient les détails de cette convocation-surprise, on a bien l'impression qu' elle est la traduction d'un profond dysfonctionnement de l' appareil judiciaire en Côte d'Ivoire.
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L'INTER
Les poignées de main ainsi que la prise de la communion directement par la bouche sont désormais suspendues dans toutes les églises catholiques de Côte d'Ivoire. Ainsi en a décidé la conférence épiscopale de Côte d'Ivoire. Cette décision s'inscrit dans les mesures préventives de lutte contre la fièvre hémorragique Ebola prises par le gouvernement ivoirien. Vendredi dernier à la paroisse Sainte Elisabeth de Yopougon-Anananeraie, le prêtre célébrant s'est donc abstenu d'autoriser les fidèles à se serrer la main. Avant la communion, il est intervenu pour inviter les chrétiens à réceptionner la communion d'abord par la main. Les fidèles catholiques avaient le choix entre les mains et la bouche pour recevoir la Sainte communion. Une note officielle signée du Cardinal Jean Pierre Kutwa, invite par ailleurs les fidèles à la prière contre la fièvre Ebola. "Chers pères, le vendredi 15 août, solennité de l'assomption de la Vierge Marie, la traditionnelle procession en l'honneur de la Mère de Jésus se déroulera dans plusieurs paroisses. J'ordonne que cette procession ait lieu dans toutes les paroisses d'Abidjan, si possible, pour demander à Marie d'intercéder auprès de son fils, afin que la Côte d'Ivoire et les pays non encore atteints, soient épargnés de l'épidémie de la fièvre Ebola. Qu'elle intervienne aussi en faveur des pays éprouvés pour mettre fin à l'épidémie. Outre le jour de l'assomption, je demande aux fidèles de prier constamment et de ne pas minimiser toutes les recommandations provenant du ministère de la santé". Fin
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