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Grogne populaire contre la révision constitutionnelle avec ses premiers affrontements

Burkina-Faso - Politique
De violents affrontements ont éclaté entre partisans de l’opposition et forces de l’ordre dans les rues la nuit du lundi 27 octobre au mardi 28 octobre au Burkina-Faso, à quelques heures d’une autre manifestation publique de l’opposition contre une révision de la Constitution jeudi prochain qui permettrait à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015.
De jeunes manifestants ont érigé des barricades et incendié des pneus sur la route principale du pays, la nationale 1, qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays.
Les forces de l’ordre ont chargé à coup de gaz lacrymogènes les manifestants qui ont riposté par des jets de pierres au cours des échauffourées qui ont duré des heures. La gendarmerie a indiqué n'avoir procédé à aucune interpellation et ne déplore aucun blessé.

A l’appel de l’opposition

Les partis de l’opposition ont appelé pour mardi 28 octobre une manifestation populaire visant à contrer une révision de l’article 37 de la Constitution qui maintiendrait Blaise Compaoré au pouvoir, ‘’un coup d’état constitutionnel’’ selon l’opposition.

L’Assemblée Nationale planche jeudi 30 octobre prochain sur l’examen du projet de loi du gouvernement en révision de l’article 37 de la Loi fondamentale pour faire passer une nouvelle disposition de l’article 37 qui va prévoir à trois le nombre maximum de quinquennat présidentiel.

Un changement qui permettrait à M. Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans et qui devait achever en 2015 son dernier mandat, de se présenter à nouveau à l'élection présidentielle.

Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987 par un putsch, terminera l'an prochain son deuxième quinquennat (2005-2015) après avoir effectué deux septennats (1992-2005).

L'opposition craint que ce changement constitutionnel, qui ne devrait pas être rétroactif, conduise le chef de l'Etat, déjà élu quatre fois, à accomplir non pas un mais trois mandats supplémentaires, lui garantissant quinze années de plus au pouvoir et 43 ans de règne au total.

Eric K.