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Deux tâches pour la société civile togolaise en marge du scrutin présidentiel prochain

Togo - Politique
Aucune réforme n’aura lieu si les principaux acteurs de la vie politique togolaise ne mettent en place de stratégies concrètes.
Dans une publication du 7 juin 2014 portant sur l’échec du dialogue politique entre le gouvernement togolais et l’opposition, IMANI Francophone interpellait les organes de la société civile(OSC) à s’insérer plus activement et effectivement dans les affaires d’intérêt public, à l’instar dudit dialogue.

Ce dialogue manqué exigé par l’opposition envisageait de trouver un consensus sur les reformes continuelles et institutionnelles relatives à la limitation du mandat présidentiel, la composition (équitable) de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), aux élections à deux tours entre autres.

Les dialogues politiques ne réussissent presque j’aimais au Togo parce que la société civile se voit toujours écartée du processus.

Les partis de l’opposition ne feront qu’avancer des argumentations qui iront à leur avantage. Le parti au pouvoir fera tout pour rester au pouvoir pour l’éternité si cela était possible. Et donc, ce n’est pas une grande surprise que le régime actuel présidé par Faure Gnassingbé est sur le chemin de briguer un troisième mandat…

Nous (IMANI Francophone) avons reçu il y a sept mois des documents révélant que les reformes telles que l’envisage l’opposition togolaise n’auront pas lieu. Le document en question établit également la participation confirmée de l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé aux prochaines élections présidentielles de 2015.

Dans une telle situation la société civile togolaise à un rôle extrêmement crucial à jouer. La société civile togolaise s’est endormie ou est presqu’inexistante. Les organisations actuelles les plus visibles et connues de la société civile au Togo ne sont pas digne de cette reconnaissance – ce sont des extensions dérivées des différents partis politiques (soit de l’opposition ou du parti au pouvoir). C’est naturel qu’une organisation issue de la société civile ait une affiliation politique, mais elle doit mener ses activités dans la transcendance et surtout dans l’objectivité. Pour rappel, la société civile ne désigne pas plus une coterie associative, une confrérie religieuse ou un clan politique de partisans chauvins et bornés mais un groupement d’individus luttant sans intérêt affiche pour le bien commun.

IMANI Francophone lance un appel crucial à cette fraction de la société civile togolaise encore dormante de prendre en considération et mettre en œuvre les propositions suivantes :

1. Établir une coalition des organisations de la société civile crédible qui servira d’intermédiaire entre le gouvernement et l’opposition. Cette coalition a l’obligation de :
- Influencer le report du prochain scrutin présidentiel en vue de favoriser les reformes institutionnelles et constitutionnelles appropriées ;
-Engager le chef de l’État actuel (Faure Gnassingbé), le chef de fil de l’opposition togolaise et tous les partis prenants aux prochaines présidentielles dans des discussions de paix et de stabilité sociale en vue d’éviter une situation irréversible que le pourrait vivre.

2. Organiser une série de débats d’idées et de politiques publiques entre les différents candidats aux élections, débats durant lesquels les participants étaleront leurs programmes, projets et plans pour la gouvernance effective du pays.

Aucune réforme n’aura lieu si les principaux acteurs de la vie politique togolaise ne mettent en place de stratégies concrètes pour en faire de la question une réalité. Les conséquences, apparemment, seront très lourdes pour le Togo si le prochain scrutin présidentiel se déroule dans présentes circonstances.