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Lutte contre l'immigration clandestine: la méthode angolaise interpelle ses voisins

Angola - Societe
En plein essor économique, l'Angola est désormais très convoité en matière d'immigration sur le continent africain. Conscient de cette affluence, le pays met les bouchées doubles pour lutter contre l'immigration clandestine. Actuellement, pour résider chez José Eduardo dos Santos, il est indispensable d'avoir un visa en bonne et due forme.
Au-delà de cette réglementation, les autorités livrent une guerre qui s'apparente à une traque aux migrants, notamment à leurs voisins de la RDC.

Traque aux migrants ouest-africains

Très souvent Luanda lance des opérations musclées pour lutter contre l'immigration clandestine. Si les ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) sont les plus traqués par les autorités angolaises, désormais ce sont les migrants de l'Afrique de l'ouest qui sont dans le viseur.

En dix jours, 3.000 personnes ont été raflées à Luanda, la capitale angolaise, d'après les associations des droits de l'homme qui ont saisi la FIDH. Ces ressortissants africains non angolais sont souvent violemment arrêtés que ce soit dans les rues, à leur domicile ou même sur leur lieu de travail. Ils sont ensuite transportés vers un centre de rétention où ils subissent des traitements presque inhumains.

Plusieurs organisations africaines mais aussi la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) sont alors montées au créneau pour dénoncer ce qu'ils appellent des "violations des droits humains".

Conditions de détention cruelles

D'après le constat de huit organisations guinéenne, malienne, mauritanienne et sénégalaise appuyé par celui de la FIDH, les migrants arrêtés à Luanda sont conduits vers le centre de rétention de Trinita à 30 km de là. Selon ces associations, les détenus sont confinés dans des cellules exiguës et subissent des "conditions cruelles, inhumaines, humiliantes et dégradantes." Souvent "sans eau ni nourriture", ces migrants arrêtés sont victimes d'actes de torture et d'extorsions de fonds, dénoncent les associations avant de préciser que "certains ont été rapatriés de force".

Il s'agit bien là de violation des droits humains. Après analyse, les associations constatent que ces violations sont malheureusement perpétrées "sur fond de stigmatisation et d'attaques répétées à l'encontre des populations immigrées en Angola".

Les associations demandent aux autorités angolaises de "mettre immédiatement un terme aux pratiques d'arrestation et de détention arbitraire perpétrées par les forces de sécurité". Elles exhortent l'Union Africaine à réagir face à cette situation.