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Les policiers durcissent la grève

République Centrafricaine - Societe
La grève non seulement se poursuit cette semaine, mais aussi avec un accent plus pointu qu’avant. C’est la décision des policiers qui sont rentrés en grève la semaine dernière pour réclamer de meilleures conditions de vie et une revalorisation des salaires. Ce durcissement de ton provient du fait qu'après huit jours, les grévistes n’ont toujours pas eu de suite à leurs revendications.
Que les policiers fassent grève en ce moment où la Centrafrique a un système de sécurité instable, risque de poser des problèmes. Les intéressés le savent et le reconnaissent, mais ils disent ne pas avoir d'autres choix.

Selon un des responsables de la Police qui a préféré garder l’anonymat, "on fait un travail dangereux et physique" ; mais contre toute attente, a-t-il déploré, "le gouvernement ne nous considère pas". Par exemple, a-t-il poursuivi, "en début de carrière, on gagne un peu moins de 100 euros par mois". Un salaire qui, a-t-il conclu, est "dérisoire au vu des risques du métier".

En effet, les policiers réclament deux principales choses. D’une part l'application d'un décret datant de 2008 mais qui n'est toujours pas appliqué. Selon eux, il s’agit d’une décision présidentielle qui donne trois avantages aux policiers : d’abord, la revalorisation du statut des policiers avec une hausse des salaires ; ensuite, une prime de risque ; et enfin une prime de logement. D’autre part, les grévistes réclament une hausse des effectifs pour assurer au mieux leurs missions.

Raisons pour lesquelles durant la semaine dernière, le mouvement de grève a lentement mais sûrement gagné la majorité des Commissariats de la capitale centrafricaine. Les check points habituellement tenus par des policiers sont déserts, dans bon nombres de quartiers, surtout dans le 4ème arrondissement de Bangui.

Les grévistes sont bel et bien présents dans les casernes, mais refusent de regagner leurs postes respectifs.