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Le Zimbabwe demande aux Etats-Unis d'extrader le tueur du lion emblématique

Zimbabwe - Politique
Le Zimbabwe a demandé aux Etats-Unis d'extrader Walter Palmer, le dentiste américain qui a tué un lion célèbre au Zimbabwe début juillet.

"Nous prenons cette question très au sérieux. Nous voulons qu'il (Palmer) soit extradé et jugé au Zimbabwe", a déclaré la ministre zimbabwéenne de l'Environnement Oppah Muchinguri lors d'une conférence de presse à Harare.
Il est rapporé que Walter Palmer avait payé pour traquer le lion Cecil, 13 ans, dans le parc national de Hwange, le 1er juillet, ce qui a déclenché une condamnation mondiale.
Deux Zimbabwéens, un chasseur professionnel et un propriétaire d'une ferme privée, accusés d'être impliqué dans la mission de chasse de Walter Palmer, ont comparu mardi au tribunal pour braconnage. Ils ont été libérés sous caution en attendant leur procès prévu pour le mois d'août.
Mme Muchinguri a indiqué que Walter Palmer et les deux Zimbabwéens ont "délibérément" tué Cecil, tandis qu'ils n'ont pas obtenu l'autorisation pour chasser le lion et ont violé les règles de chasse locales en utilisant une arbalète et des flèches.
"Cela montre que l'ensemble de l'événement de braconnage était bien orchestré et bien financé pour assurer qu'il réussit", a déclaré Mme Muchinguri.
A travers son porte-parole, M. Palmer avait prétendu qu'il a suivi son guide local pour mener la chasse et ne savait pas qu'elle était illégale.
En cas de condamnation au Zimbabwe, M. Palmer risque d'être condamné à une peine allant jusqu'à dix ans pour braconnage.
Une pétition en ligne à la Maison Blanche, demandant l'extradition de Walter Palmer, a obtenu plus de 500.000 signatures. A Minnesota, les conservateurs de la faune ont manifesté devant le bureau du dentiste, bloquant son entrée avec des animaux en peluche.
Certains défenseurs de l'environnement ont également émis des doutes sur l'approbation de la chasse au trophée au Zimbabwe.
Environ 2.000 lions vivent dans les parcs nationaux du Zimbabwe.
En 2011, le pays a levé l'interdiction de chasse de sept ans sur les lions. 50 à 70 lions sont tués par les chasseurs de trophées chaque année, selon Edson Chidziya, directeur général de l'Autorité des parcs et de gestion de la faune du Zimbabwe.
Selon les chiffres officiels, la chasse au trophée génère quelque 40 millions de dollars chaque année pour le Zimbabwe.
Une partie des recettes est utilisée dans la conservation de la faune et pour aider les communautés locales pauvres dont le bétail sont attaqués ou tués par les animaux sauvages. Fin