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L'affaire Volkswagen relance le débat sur l'interdiction ou non du diesel

France - Economie et Finances
Le scandale des tests antipollution truqués du constructeur d'automobiles allemand Volkswagen relance le débat sur l'interdiction ou non du diesel en France.

Les écologistes français, longtemps favorables à l'interdiction du diesel au profit des voitures électriques, posent à nouveau le débat à la suite de la fraude aux émissions polluantes de Volkswagen.
Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a réclamé mercredi lors d'un rassemblement politique, l'interdiction de diesel en France d'ici à 2025.
"Je demande à (la ministre de l'Ecologie) Ségolène Royal et au président de la République de prendre leurs responsabilités, plus aucune subvention du diesel en cinq ans. Une interdiction du diesel dans l'ensemble du pays d'ici 2025", a déclaré Mme Cosse.
Pour convaincre de la nécessité d'interdire le diesel, le député écologiste Denis Baupin explique les méfaits de la pollution des véhicules diesel en France.
"L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé qu'il y a, à peu près 42 mille morts par an en France, dus à la pollution des véhicules diesel. Un rapport adopté par l'ensemble des groupes politique au Sénat montre que le coût de la pollution de l'air c'est 100 milliard d'euros par an", a indiqué M. Baupin.
"En France l'Etat est actionnaire de Renault et Peugeot donc, il est en capacité d'avoir une feuille de route avec eux et conditionner l'aide de l'Etat de sorte que ces constructeurs construisent de véhicules propres", a réclamé Denis Baupin.
Le sénateur Pierre Laurent du Parti communiste français plaide également en faveur des véhicules propres. Il estime qu'il faut "s'attaquer à la réorientation du modèle industriel pour aller vers les véhicules propres". Pendant que le co-fondateur du parti de gauche Jean-Luc Mélenchon réclame purement et simplement la suspension de la marque Volkswagen en France, jusqu'à la fin des enquêtes.
Seulement, bien qu'il ait reconnu que le diesel est un "sujet majeur de santé publique", le ministre porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll indique que "l'interdiction du diesel n'est pas la solution".
"Le diesel c'est pas une histoire d'aujourd'hui, c'est quarante ans de politiques. Considérer qu'il n'y a qu'une mesure à prendre : son interdiction, ce n'est pas la solution", a déclaré M. Le Foll vendredi sur les ondes de France Info.
Pour sa part, Mme Royal a défendu la même idée en s'opposant à toute interdiction du diesel. "On ne peut pas traiter des problèmes de cette gravité-là en lançant des slogans idéologiques aux dépens des intérêts français", a déclaré sur Europe 1 Mme Royal en réponse aux écologistes.
Mme Royal ajoute cependant "qu'il ne faut pas avantager le diesel" et qu'il faut "investir massivement dans la voiture électrique".
Les autorités françaises ont annoncé une enquête approfondie sur les méthodes de Volkswagen, après la révélation de fraude aux émissions polluantes du constructeur allemand.
"J'ai saisi l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement pour obtenir tous les éléments d'information pertinents permettant d'apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en œuvre pour la détecter", a indiqué dans un communiqué la ministre française de l'Ecologie.
Ségolène Royal a également annoncé des tests aléatoires "dès la semaine prochaine" sur une centaine de véhicules tirés au sort en France.
"Nous avons décidé de tirer au sort une centaine de véhicules et de procéder au contrôle aléatoires en partenariat avec mon ministère. Et une commission indépendante va être mise en place pour suivre les évaluations", a indiqué jeudi Mme Royal. Fin