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Le pays s'enlise dans la crise et n'a pas de gouvernement depuis deux mois

Guinée-Bissau - Politique
Deux mois après le limogeage du Premier ministre, Domingos Pereira, la Guinée-Bissau tarde encore à se doter d'un gouvernement.
Malgré la médiation menée au nom de la CEDEAO par le général Olusegun Obasanjo, la crise politique perdure.
L'ancien chef de l'Etat nigérian n'a pas réussi à concilier les positions des différents protagonistes : le président de la République, José Mario Vaz, l'ancien Premier ministre et président du PAIGC (parti majoritaire), Domingos Simoes Pereira et le leader du PRS (deuxième force politique), Cipriano Cassama.
Le Premier ministre Carlos Correia, nommé après l'invalidation par la Cour suprême de la désignation par le chef de l'Etat de son prédécesseur Baciro Dja, a déclaré à la presse lundi qu'il n'y aura pas de gouvernement tant le président José Mario Vaz continue d'insister pour éliminer certains noms de personnalités qui doivent faire partie de son gouvernement.
Selon des sources informées, le président Vaz a rejeté le gouvernement proposé par M. Correia parce qu'y figurent l'ancien Premier ministre Pereira qu'il avait limogé ainsi certains ministres qu'il avait accusés de corruption, pour justifier leur mise à l'écart.
Fort de sa majorité à l'Assemblée nationale, le PAIGC (57 députés sur 102) insiste qu'il détient la prérogative de proposer un Premier ministre au président de la République et un gouvernement.
Tous les contacts noués durant les deux derniers jours par M. Obasanjo pour sortir le pays de l'impasse se sont révélés vains. L'impasse demeure d'autant plus que le PRS a fait savoir qu'il ne participerait pas à un gouvernement comme le lui propose le PAIGC.
Devant ce blocage, le médiateur de la CEDEAO a quitté Bissau dans la nuit du 11 octobre pour Dakar pour consulter le président Macky Sall du Sénégal, président en exercice de la CEDEAO.
Pendant ce temps, des craintes sont de plus en plus exprimées de voir l'armée revenir pour entrer dans le jeu politique.
Si les tractations en cours échouent, il est sûr, selon des analystes, que les forces armées pourraient prendre en main le destin du pays, puisque les politiciens se sont révélés incapables de s'entendre, et de mettre un terme au bras de fer entre le président Vaz et le PAIGC dont il est pourtant un des membres.
La communauté internationale, notamment l'Union africaine et l'Union européenne (UE) ont exprimé leur inquiétude face à la situation.
L'UE, un des principaux bailleurs de fonds de la Guinée-Bissau, a estimé que le président de la République de la Guinée-Bissau est en train de compromettre les efforts visant à surmonter la crise politique dans le pays.
Pour eux, le rejet d'un nouveau gouvernement par le chef de l'Etat est de nature à faire revivre la tension politique dans le pays et de compromettre les efforts visant à surmonter la crise politique.
La Guinée-Bissau, l'un des pays les plus pauvres dans le monde, est restée deux mois sans gouvernement depuis la destitution le 12 août dernier du gouvernement de Domingos Simoes Pereira. Le président a expliqué sa décision par une "grave crise institutionnelle" qui a affecté le fonctionnement du pouvoir, accusant son gouvernement d'entrave à la justice, de corruption et de manque de transparence dans la gestion des fonds publics. Fin