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Un fils à Kadhafi évoque les mauvais traitements subis en prison

Libye - Justice
Dans une confidence faite à Human Rights Watch (HRW) et dont le contenu a été révélé hier lundi par l’organisation internationale, Saadi Khadafi, fils de l’ancien guide libyen, Mouamar Kadhafi, rencontré en privé le 15 septembre 2015 à la prison d’al-Hadba al-Khadra à Tripoli a informé "être détenu en cellule d’isolement, sans fenêtre mais avec un ventilateur, et n’avoir aucun contact avec les autres détenus".
Il a aussi confié que "les témoins de la défense étaient soumis à d’énormes pressions et que ses avocats n’étaient pas présents durant ses interrogatoires". Ceci durant ses trois comparutions devant un tribunal à Tripoli.

Il lui est reproché une implication dans le meurtre d’un ancien entraîneur d’Al-Ittihad, club de football de Tripoli, en 2005, mais aussi une certaine participation à la répression de la révolte de 2011, qui a chassé du pouvoir son géniteur et les ex-responsables du régime déchu et dont certains sont détenus actuellement dans la même prison que lui.

Cette rencontre avec Saadi Kadhafi, est la première que le détenu a eu avec une ONG des droits humains "depuis son extradition du Niger en mars 2014". Cette rencontre en valait la peine puisque, déjà en août dernier, une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, montrait Saadi Kadhafi, victime de mauvais traitements à lui infligés par ses geôliers qui sauf à s’y méprendre ne sont que des éléments de la coalition de milices Fajr Libya qui a pris possession de la ville de Tripoli depuis août 2014 et y ont installé un gouvernement et un Parlement parallèlement à ceux reconnus par la Communauté internationale et qui pour leur part se sont installés à Tobrouk.

Autres ex-dirigeants libyens rencontrés par HRW, il y a l’ex-chef de la sécurité Abdallah Senoussi, Al-Baghdadi al-Mahmoudi et Abouzeid Dorda, tous deux anciens Premier ministres de Kadhafi, qui ont été condamné à mort au mois de juillet dernier par un tribunal de Tripoli.