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Un journaliste marocain risque cinq ans de prison pour avoir évoqué le Sahara occidental

Maroc - Justice
Le royaume chérifien ne badine pas avec le dossier du Sahara Occidental. C’est pourquoi tout citoyen marocain qui doit aborder un tel dossier dans ses écrits ou dans ses propos se doit de tourner la langue sept fois avant de laisser sortir le moindre mot. C’est ce que visiblement n’a pas fait le journaliste marocain Ali Anouzla et qui pourrait lui coûter une peine d'emprisonnement de cinq ans.
Alors que son procès est attendu le 9 février, l’homme est poursuivi par la justice de son pays pour "atteinte à l’intégrité territoriale" à travers des déclarations qu’il aurait faites dans le quotidien allemand Bild.

Directeur du site d’informations, Lakome2, Ali Anouzla, aurait cité parmi les lignes rouges qui menacent la liberté des hommes de médias dans son pays, "la monarchie", "l’islam", et "le Sahara occidental" qui d’après la traduction faite est "occupé". C’est justement ce troisième point qui ouvre les polémiques, même si le journaliste qui fait l’objet d’une enquête du parquet depuis le 24 décembre dernier ne reconnait pas que la traduction ait été fidèle à ce qu’il avait déclaré. Bref, M. Anouzla ne reconnait pas avoir décrit le Sahara occidental comme étant un territoire "occupé".

Il voit déjà une coloration politique à cette affaire puisqu’il indique que le parquet n’a fait qu’exploiter la "traduction inexacte" de cet entretien qu’il avait accordé au quotidien allemand au mois de novembre 2015, alors qu’il était de passage à Berlin pour recevoir le prix de la Fondation Raëf Badawi du nom de l’activiste saoudien emprisonné dans son pays.

Pour ce qui est du dossier du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée depuis plusieurs décennies déjà par le Maroc, il faut noter que c’est un dossier très sensible pour les autorités marocaines, qui contrairement à un référendum pour l’autodétermination réclamé par les indépendantistes du Front Polisario, proposent depuis toujours une large autonomie mais sous la souveraineté du Royaume chérifien.