Pourquoi veut-on se faire remarquer par les terroristes ?
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Togo
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La question brûle les lèvres à Lomé. Surtout vu l’agitation des autorités togolaises, avec des opérations de simulation d’attaques terroristes ici et là, fortement médiatisées. Et pourtant, le ministre de la Sécurité avait déclaré qu’il n’y a pas une menace spécifique sur le Togo.
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Certes, il faut se préparer contre ces attaques terroristes qui menacent la sous-région, puisqu’à en croire Yark Damehame, le risque zéro n’existe pas au Togo. Mais la campagne médiatique qui se fait autour de la question fait croire qu’ici, on veut plutôt inviter ces djihadistes.
« Nous nous sommes bien préparés contre le terrorisme et contre ces différentes attaques », a déclaré Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, en visite à Londres. Il condamnait les attaques terroristes survenues à Bruxelles mardi.
On ne le dira jamais assez. Ces terroristes ont des méthodes diverses et sont imprévisibles. Le ministre veut-il dire aux Togolais que notre pays peut parer à toutes les éventualités ? Pourquoi doit-on toujours se faire remarquer lors des conférences internationales et autres ?
Dans les pays où ces attaques se sont produites, l’on n’a pas eu auparavant toutes ces agitations. Sauf, le Sénégal qui a déclaré entre-temps, disposer d’une cellule qui pourrait intervenir en cas d’attaques terroristes sur son territoire.
A en croire de nombreux observateurs, le Togo se fait trop remarquer en faisant ces genres de déclaration. On compte sur ces opérations de simulation pour déjouer ces attaques. « Il y a plus que quelques jours, le Président de la République a lui-même assisté à une action de simulation d’attaques terroristes dans différents hôtels de la ville de Lomé », a dit Robert Dussey.
Si cela peut dissuader les terroristes, tant mieux. Mais quand on pense que les pays qui ont essuyé ces attaques ont des dispositifs sécuritaires inégalables, on ne peut qu’avoir la peur au ventre quand on écoute ces genres de déclaration.
Ici, même quand les petits braqueurs du quartier opèrent, les policiers et gendarmes ont de la peine à arriver sur place quand ils sont appelés. Les sapeurs-pompiers n’ont presque jamais d’eau ou d’essence dans leur camion citerne. Les secours d’urgence tardent à rallier les lieux d’accidents. C’est dans cette atmosphère qu’on semble défier les terroristes, à coups de campagne médiatique.
« Les forces de défense et de sécurité du Togo sont connues pour leur efficacité. Je voudrais ici saluer tout le travail que font nos forces de sécurité. Nous avons des dispositifs sur le plan national, local pour lutter contre le terrorisme », dixit le ministre des Affaires étrangères.
En tout cas, on ne peut que croiser les doigts et demander que ces dihadjiste oublient le Togo. C’est la prière de tous les Togolais.
I.K.
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