Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 3:28:24 PM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Politique et insécurité en vedette des journaux camerounais

Cameroun - Societe
Le bilan de la récente visite d’Etat du président italien, Sergio Mattarella, la polémique autour d’une élection présidentielle anticipée ainsi que la guerre contre l’insécurité dans le septentrion, auront tenu le haut de l’affiche des journaux camerounais parus lundi.

Avec pour titre : Cameroun-Italie : une coopération prometteuse», l'hebdomadaire Intégration a entrepris de recenser les retombées concrètes du séjour de M. Mattarella, non sans nourrir des espoirs quant aux accords signés à l'occasion par les deux parties.

Outre les protocoles d'accords et le mémorandum d'entente, les deux pays ont également renforcé leur coopération économique, souligne Mutations.

Les cinq accords de coopération signés n'auront aucun impact probant, analyse Emergence pour qui cette visite était sans enjeux économiques.

«Cameroun-Italie: Paul Biya négocie le visa gratuit pour ses proches», glose La Nouvelle Expression à propos de l'exemption désormais en vigueur du visa réciproque pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. 

«Il s'agit d'un accord qui ne bénéficie qu'à Paul Biya, ses proches et une infime frange de la population qui peut aspirer à un passeport de service. La grande majorité de Camerounais, qui ne prétend qu'au passeport ordinaire, devra continuer à payer les frais nécessaires de visa pour pouvoir aller chez Mattarella.»

N'empêche, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui évoque «une visite dense et fructueuse», ne manque pas de se féliciter de l'excellence des relations entre le Cameroun et l'Italie, que les deux pays viennent par ailleurs de s'engager à diversifier dans plusieurs domaines.

«Le modèle italien, pourquoi pas ?» renchérit Mutations qui ce pays comme «un modèle de réussite» : «Mais pour que ce modèle prospère au Cameroun, l'encadrement de l'Etat est une obligation certes, mais le partenariat ‘'donnant-donnant'', avec des modèles étrangers mais surtout le transfert de technologie, est une voie obligée.»

Le bihebdomadaire La Météo, de son côté, préfère relater les compliments de Sergio Mattarella à Paul Biya qu'il a qualifié de «sage», un homme qui gère avec beaucoup de tact un peuple aussi hétéroclite que celui du Cameroun.

«Cameroun : l'anticipation de la présidentielle divise le sérail» est le titre qui barre la Une de Mutations qui affirme que les partisans et opposants à cet agenda caché se déchirent actuellement pour orienter la décision du président Biya.

Comme pour confirmer le malaise, ajoute cette publication, le thème de la célébration du 31ème anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) invite plutôt à la mobilisation pour l'accélération de la croissance et le combat contre la secte islamiste Boko Haram, se gardant bien de suivre la voie des «zélateurs aux desseins inavoués».

«L'exercice d'un pouvoir public ne doit pas être le bien exclusif d'une personne», appuie Intégration, citant de larges extraits d'un livre-réquisitoire de l'ex-ministre de la Santé publique Urbain Olanguena Awono contre le régime de Yaoundé.

Accusé de détournement de deniers publics et écroué depuis 2008, l'intéressé, dans «Mensonges d'Etat : désert de République au Cameroun», s'emploie dans cet ouvrage à démontrer que «seuls un bon choix et un bon fonctionnement institutionnels permettront une gouvernance démocratique plus créative et capable de se renouveler».

Farouche opposant à l'anticipation d'un rendez-vous avec les urnes normalement prévu en 2018, le leader du Front social démocratique (SDF, opposition), John Fru Ndi, dans The Guardian Post, menace de prendre la tête d'une guerre civile si Paul Biya appelle à une élection présidentielle anticipée.

Au registre sécuritaire, c'est Le Jour qui annonce que l'armée vient de lancer un assaut contre des preneurs d'otages dans la région de l'Adamaoua : au total, 12 personnes libérées et 2 preneurs d'otages tués dans la localité de Tchabal.

Un peu plus vers le haut, dans l'Extrême-Nord, Mutations relate le sort d'un miraculé nommé Ali Moustapha, imam de la localité de Gansey et qui est sorti indemne d'un attentat kamikaze alors que, sans le savoir, il serrait la main d'un terroriste de Boko Haram qui allait faire plusieurs blessés à la sortie d'une mosquée.

De Boko Haram, L'œil du Sahel relate l'histoire du nommé Abdallah, connu dans la région comme «le négociateur» ayant obtenu la libération de plusieurs otages occidentaux, asiatiques et camerounais et qui se trouve actuellement aux arrêts dans la capitale, Yaoundé.

Selon le bihebdomadaire régional, l'homme, qui en sait visiblement trop sur la secte islamiste, doit être exploité par les services de sécurité qui pourraient, à travers lui, découvrir plusieurs repaires de terroristes.