Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 8:39:26 AM Mercredi, 24 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Zémidjan : Ces motos qui font peur aux clients

Togo - Societe
Le zémidjan a fait son chemin au Togo, depuis les années 90. Il a nourri son homme, même si aujourd'hui les acteurs du secteur rencontrent des difficultés liées aux revenus qui ont baissé. Parlant justement des difficultés, il est donné de constater qu'elles sont liées au foisonnement des motos chinoises qui ont envahi le marché. Par conséquent, plus de place aux vieilles motos (les Mate 50 surtout) que certains continuent de traîner sur les routes.
Il faut dire d'emblée que beaucoup, dans le secteur, se sont laissés rattraper par le temps. Les motos de marque "Mate 50" ont perdu les prestiges d'antan, même si certains les préfèrent encore aux "chinoiseries" qui sont sources d'accidents sur les routes.

L’heure n’est plus aux motos de marques Mate. Non seulement ces motos ont presque disparues de la circulation, mais aussi elles ne sont plus prisés par les passagers. Comme dirait l’autre, ces motos ont l’âge de leurs propriétaires.

A la station d’Agoè au grand marché d’Adawalato, des Zémidjans attendent des clients. Chacun, le petit doigt levé, apostrophe chaque passant pour lui proposer ses services. Mais le choix des clients se portent toujours sur les nouvelles motos en vogue à Lomé. Visiblement, on a sonné le glas pour ces motos de marque "mate 50".

Non seulement la marque n’attirent plus les clients, mais l’état de ces motos laissent à désirer. Pas de rétroviseurs, ni de clignotants, les freins étant moins assurés, bref, il ne reste plus que de la ferraille. Même démarrer ces motos nécessite un effort surhumain. Le déplacement en lui-même est plus ou moins rassurant, parfois pénible, puisqu'il faut souvent recevoir les coups des ferrailles dans les fesses à chaque nid de poule.

Le client ne cherchant que du confort pendant le déplacement, les propriétaires des motos de marque "Mate 50" passent des heures durant à espérer leur tour. Cette situation fait que ces vieux Zémidjans harcèlent parfois les clients.

« Oh ces motos, existent encore ? », lance un client après avoir refusé le service à lui proposée par un vieux Zémidjan.

La plupart du temps, ce sont des pères de famille, des retraités qui, voulant mettre de l'huile et de la farine dans la casserole (les choses devenant de plus en plus dures à la maison), se voient obligés de mettre ces vieilles motos en circulation.

Parfois, c’est à la tombée de la nuit quand les passagers cherchent en vain des moyens de déplacement qui se font rare qu’ils arrivent à trouver leurs pitances.

Magnim (stagiaire).