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Cyr Adomayakpor, veut « un minimum d’implication du peuple dans la vie sociopolitique et culturelle »

Togo - Politique
Il se définit comme grand citoyen d’Etat et se fait connaître par ses opinions à fortes odeurs de brûlots sur la situation politique du Togo. Il vient encore de livrer ses vérités sur la situation sociopolitique du Togo.
« Ce n’est pas en restant admiratif de ce qui se passe chez les autres que ça viendra chez vous, c’est à vous de le provoquer », exhorte Cyr Adomayakpor. Il relativise tout de même en déclarant qu’il n’appelle pas les togolais à la révolution mais « leur demande de se réveiller et de comprendre que si jamais ils restent et demeurent en l’état, les choses peuvent continuer naturellement pendant 38 ans sans que rien ne bouge ». Car, pour lui, « Rien ne peut se faire sans l’éveil de conscience ».

Celui qui se définit comme grand citoyen d’Etat fonde sa démarche sur le fait que sa préoccupation est dirigée vers le peuple. Puisqu’à l’en croire, les hommes politiques de par leurs bords politiques ne sont pas rassurants.

Pour cela, il invite les Togolais à se défaire de « Mawu la woè », (NDRL, Dieu le fera). « Si vous restez inerte et vous dites « Mawu la woè, et que vous ne faites rien pour que Dieu vous aide, vous y demeurerez encore 100 ans », a-t-il lancé.

Et d’expliquer le fond de sa pensée : « Je n’appelle pas le peuple à la violence. Je demande (…) un minimum d’implication du peuple dans la vie sociopolitique et culturelle de son pays », souhaite-t-il.

Toutefois, il semble comprendre l’inertie dans laquelle est plongé le peuple togolais. « Les Togolais sont traumatisés », fait-il allusion aux années de plomb sous Gnassingbé Eyadéma et qui ont rendu les populations « apeurées ». Ce qui les rend inaptes « à renverser les escabelles ». Mais, Cyr Adomayakpor trouve que s’il y a « des excuses à ça, des explications à ça mais, à un moment donné, il faut qu’ils se réveillent ».

Le grand citoyen d’Etat a également posé un regard comparatif sur la gestion du Togo par Gnassingbé Eyadéma et son fils Faure. Il pense qu’il y a « une drôle d’impression que c’était mieux sous Eyadéma. Parce que sous lui, tout le monde se plaignait, les gens étaient fatigués de lui, de son système, de la dictature », fait-il constater.

Malheureusement, fait remarquer Cyr Adomayakpor, les Togolais sont plus déçus après la disparition d’Eyadéma. Les choses n’avancent pas. « On aurait pu espérer que son fils fasse évoluer la situation dans un sens absolument moderne, les gens puissent avoir une vie meilleure, or il n’en est rien parce qu’on voit bien avec les élections qui ne sont du tout d’une transparence limpide », déplore-t-il.

A.G