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Pasteur Edoh parle de son séjour dans la prison civile de Lomé

Togo - Justice
Dans une interview accordée à nos confrères de la radio Kanal fm, Le Pasteur Edoh Komi président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) « la Voix des sans voix » révèle l’horrible réalité qu’il a vécue à la prison civile de Lomé.
Après avoir reconnu que son séjour à la prison civile de Lomé, après avoir été accusé d’« outrage à la magistrature » et de « trouble à l’ordre public », lui a bien servi de leçon, le Pasteur Adoh Komi n’a pas pu s’empêcher de revenir sur l’enfer qu’il a vécu dans cette prison. Il a surtout mis l’accent sur l’état pléthorique et les mauvais aliments qu’on serve aux détenus.

« Je crois que les autorités sont en train de travailler sur le sujet, mais il reste beaucoup des choses à faire. Parce que du coté de la ration alimentaire, j’ai trouvé que la situation reste toujours la même. Les détenus mangent une seule fois par jour, mais le repas n’est pas consistant. En plus de cela, la prison est très surpeuplée. Plus de 2000 détenus pour 600 ou 650 places. Ce n’est pas normal. C’est ce qui fait que chaque jour, nous assistons à des décès dans cette prison. D’ailleurs la dernière fois, j’étais déféré le même jour qu’un détenu, mais le lendemain (dans la matinée du samedi le 12 mars), ce dernier a succombé parce qu’il n’a jamais fait cet expérience. C’est atroce, les gens dorment dans cette prison comme des sardines dans une boite », fait-il savoir.

A l’en croire ces prisonniers sont aussi des hommes et méritent un peu de dignité. A cet effet, Il interpelle non seulement les autorités compétentes à revoir la situation des détenus, mais demande également à ces dernières de gracier les prisonniers qui ont déjà purgé la moitié de leur peine afin de réduire la population carcérale au Togo.

Sans surprise, il rassure que dorénavant ; sa lutte de défense de droits de l’Homme sera menée de façon « sage » pour ne plus tomber dans les mailles de n’importe quelle autorité.

« Désormais, je prendrai le temps d’étudier, d’avoir tous les contours de chaque dossier avant de passer aux actions, nous ne travaillerons plus dans la précipitation pour être encore à la merci des autorités judiciaires », a-t-il conclu.

Rappelons que c’était le mardi dernier qu’il a été libéré.


AKG (stagiaire)