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Défaillances médicales: le ministre de la santé hausse le ton sans convaincre

Cameroun - Sante
Après la succession des scandales soldés par des pertes en vies humaines avec pour théâtre les hôpitaux camerounais, le gouvernement notamment son département de la santé, a été la cible de vives critiques. En réaction, André Mama Fouda, le ministre camerounais de la santé a remis à l’ordre du jour des directives, qui sont loin de rassurer les populations.
André Mama Fouda, veut se refaire une santé après avoir été la cible ces dernières semaines d’attaques de toutes parts. On reproche notamment au ministre camerounais de la santé, l’état de délabrement des hôpitaux du pays et la piètre qualité du service qui y est offert. L’accueil, la prise en charge des malades et plus particulièrement, dans les urgences, sont pointés du doigt. Le personnel hospitalier n’est pas lui aussi logé à bonne enseigne.

Pour se rattraper face à ce flot de critiques, André Mama Fouda à dépoussiérer une vieille circulaire. Cette dernière stipule qu’ "en cas d'urgence vitale la prise en charge est immédiate et sans condition de payement préalable. Les médicaments et consommables médicaux de prise en charge des détresses vitales doivent à cet égard être disponibles et accessibles 24H/24 dans les services des urgences. Les Hôpitaux de 1ere et 2è Catégorie doivent dans les 06 mois mettre en place un système de vidéosurveillance des accès et des points névralgiques ".

Pour de nombreux observateurs, il faudra bien plus qu’une circulaire pour que les populations camerounaises bénéficient d’un service de santé de qualité. Tant ces directives n’ont rien de nouveau puisqu’elles existaient déjà. Elles ne sont tout simplement pas appliquées et rien n’indiquent qu’elles le seraient désormais.

Beaucoup préconisent une reforme d’un système de santé avec une dotation des hôpitaux en moyens financiers appropriés et une amélioration des conditions de travail du personnel soignant. Ce n’est qu’à ce prix que les structures sanitaires ne feront plus tristement parler d’eux au Cameroun.