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La corruption demeure une endémie en Afrique (Rapport)

Éthiopie - Politique
La corruption demeure une endémie en Afrique, souligne la 4eme édition du rapport sur la gouvernance en Afrique, lancée ce samedi à Addis Abeba (Ethiopie), dans le cadre de la Semaine africaine de développement.

Intitulé "Mesurer la corruption en Afrique : prendre en compte la dimension internationale", le rapport déplore le retard de l'Afrique subsaharienne par rapport aux autres régions du monde, s'agissant de la qualité de l'administration publique, du budget et des systèmes de gestion financière.

Toutefois, relève le document, en ce qui concerne la vitalité du secteur public, la transparence, la reddition des comptes et la corruption dans le secteur public, l'Afrique subsaharienne est plus ‘'performante'' que le Moyen Orient et l'Afrique du Nord.

Sur ces mêmes dimensions, poursuit la source, l'Afrique subsaharienne se situe à un niveau comparable à celui de l'Europe et de l'Asie centrale.

Toutefois, note le rapport, la performance de l'Afrique subsaharienne est inférieure à celle de l'Amérique latine et des Caraïbes, ou encore celle de la région Asie orientale et Pacifique.

L'efficacité dans la mobilisation des recettes fiscales est la catégorie où l'Afrique est relativement performante, note le document qui invite à repenser les instruments de mesure de la corruption en général, et en particulier dans le contexte africain.

Le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Carlos Lopes, note dans l'avant-propos du document, que les approches actuelles de mesure de la corruption occultent complètement la dimension internationale du phénomène en Afrique.

Selon lui, de nombreuses données montrent que les opérations des acteurs étrangers sur le continent sont à l'origine d'importants flux financiers illicites.

« Ces omissions constituent de graves lacunes dans les mesures actuelles » soutient Lopes, qui affirme que la corruption reste, à l'heure actuelle, l'un des principaux défis de gouvernance économique auquel il est urgent de s'attaquer.

Le rapport invite ainsi les décideurs africains et les partenaires au développement à se concentrer sur des questions élargies de gouvernance économique essentielles pour la transformation structurelle du continent et pour son développement durable, afin de combattre efficacement la pauvreté.

Réalisé sous la direction du Secrétaire exécutif de la CEA, le rapport met en exergue et présente le caractère multidimensionnel de la corruption en Afrique.

Il rappelle la nécessité de déterminer et d'évaluer les indicateurs actuels de la corruption en tenant compte d'un sens élargi de la notion de gouvernance économique.

Organisée par la Commission économiques pour l'Afrique (CEA) et la Commission de l'Union africaine (UA), la Semaine africaine de développement a pris le relais de la traditionnelle réunion des ministres africains de l'économie et des finances.

La rencontre constitue désormais une plateforme privilégiée pour les ministres africains et autres acteurs d'échanger sur le devenir économique de l'Afrique, souligne-t-on.

Elle a pour thème : « Vers une approche intégrée et cohérente de mise en œuvre, de suivi, et d'évaluation de l'Agenda 2063, du programme de développement durable à l'horizon 2030 et des objectifs de développement durable ».

Le choix du thème procède, souligne-t-on, de recommandations faites par les dirigeants africains dans leurs décisions sur la nécessité d'accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2063 notamment l'exécution des projets phares ainsi que de celles faites à l'occasion des débats qui se tiennent à l'échelle mondiale sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030.