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Pénurie d’essence : Les limites de l’opération Entonnoir ?

Togo - Societe
Depuis ce lundi, il y a pénurie de carburant au Togo. Nombreux sont les automobilistes qui prennent d’assaut les rares stations d’essence qui ont encore de la marchandise. Pendant ce temps, les vendeurs d’essence frelatée sauve la situation.
La réalité veut que, souvent, ce soit le plus martyrisé qui sauve son oppresseur. C’est ce qui est donné de constater ce lundi et mardi à Lomé où, devant l’incapacité des stations d’essence de satisfaire leurs clients, les vendeurs de « boudè » viennent en rescousse.

Ils fournissent du carburant, même s’ils font de la surenchère, à beaucoup d’automobilistes en panne sèche due à la pénurie de carburant. Il faut leur reconnaître qu’ils permettent à la population de se rendre à leurs services et de vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Et pourtant, les vendeurs d’essence frelatée sont la cible de l’Opération entonnoir mise en place par le gouvernement. Ils sont durement réprimés par les forces de l’ordre. Parfois, leurs bidons d’essence sont emportés par les gendarmes au cours de leurs rafles dont beaucoup tournent à l’affrontement avec comme conséquence des blessés graves.

La capitale offre par moment des scènes de course-poursuite entre forces de l’ordre et vendeurs avec des bavures policières qui s’en suivent.

La ténacité des jeunes vendeurs met à rude épreuve l’Opération entonnoir qui serait soutenue par les détenteurs des stations d’essence. Ces derniers ne supportent pas la rude concurrence que leur mènent les vendeurs de « boudè ». Ils arguent du fait qu’elles paient des taxes et qu’en retour les bénéfices ne se suivent pas.

Depuis hier, la pénurie du carburant vient donner une leçon au gouvernement qui regarde en chien de faïence ces jeunes vendeurs. Ces derniers, faute d’emplois et en proies à l’indigence généralisée, ont trouvé un moyen dans ce commerce de s’occuper. Sinon, ils grossiraient le nombre de malfrats à Lomé. Mais les autorités se refusent de voir cela.

Même s’il faut déplorer les morts des incendies dus au « boudè », il faut reconnaître que cette activité informelle, contribue à l’économie.

Sinon que feraient ces nombreux fonctionnaires pour aller au service en ces temps de pénurie de carburant ? Il faudra que le gouvernement lâche du lest dans la répression des vendeurs de carburant frelaté. Il pourrait s’inspirer du modèle béninois.

A.G