Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 5:25:20 PM Jeudi, 9 Mai 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Ses ministres ont démissionné, mais pas Khalifa Ghweil

Libye - Politique
Au lendemain du ralliement annoncé par son gouvernement qui a décidé de céder la place au gouvernement d'union de Sarraj, c'est le Premier ministre des autorités non reconnues qui fait volte-face. Khalifa Ghweil a indiqué mercredi qu'il n'avait aucune intention de quitter Tripoli; un coup dur mais sans impact majeur pour l'équipe de Sarraj.
Sur le site du ministère de la Justice, un communiqué portant le sceau du "Gouvernement du salut national" indiquait mardi soir qu'il mettait fin à tout exercice des "fonctions exécutifs, présidentielles et ministérielles". Le communiqué précisait d'ailleurs que l'objectif de ce retrait est d'"éviter l'effusion de sang et la partition de la nation".

C'est donc par surprise que les Libyens ont appris hier que le chef dudit gouvernement refuse de céder la place aux autorités appuyées par l'ONU et la communauté internationale. Dans un communiqué portant la signature de Khalifa Ghweil, celui-ci a demandé à ses ministres de ne pas quitter leurs postes. Il a d'ailleurs menacé de poursuivre "quiconque travaillerait avec le Conseil présidentiel"; c'est-à-dire le gouvernement Sarraj. Même si le gouvernement d'entente nouvellement basé à Tripoli n'a pas réagi à cette sortie de Ghweil, il est clair que son refus de quitter Tripoli change les données.

Pour un analyste averti sur le conflit libyen, la principale interrogation est de savoir si "les ralliements vont durer". En effet, beaucoup estiment que le ralliement des ministres du gouvernement de Ghweil étaient motivés par des intérêts pécuniaires, d'autant plus que la Banque centrale libyenne qui payait le salaire des milices a accordé son soutien au gouvernement Sarraj.

Par conséquent, Patrick Haimzadeh, ancien diplomate spécialiste de la Libye pense qu'"il faut continuer à recoller les morceaux mais sans brûler les étapes". Conscient de la situation et de la tâche qui les attend, l'un des vice-Premiers ministres du gouvernement d'union a indiqué: "il y a beaucoup de défis à relever et maintenant le vrai travail commence. Le processus pour faire face à toutes les crises a commencé".