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Le CAP 2015 appelle le gouvernement à surseoir à l’organisation « unilatérale » des élections locales

Togo - Politique
Après les réactions individuelles des responsables des partis politiques qui y sont membres, le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) passe à l’offensive sur la question de la décentralisation et de l’organisation des prochaines élections locales.
En conférence de presse ce jeudi au siège de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) à Lomé, en présence de Jean-Pierre Fabre, les principaux acteurs de ce regroupement de quatre (4) partis politiques de l’opposition accusent le pouvoir de Faure Gnassingbé de chercher à imposer une « démarche unilatérale » dans le processus de décentralisation, en violation de la Constitution et de la loi en vigueur sur la décentralisation, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

« Sans avoir pris la peine de communiquer à l’opposition, malgré ses nombreuses demandes, les documents pertinents actuellement diffusés par les médias, et d’engager des discussions sérieuses avec la classe politique, le gouvernement s’emploie à exclure l’opposition de la préparation et de la mise en œuvre du processus de décentralisation », indique la déclaration liminaire de circonstance lue par le Secrétaire national chargé à l’organisation de l’ANC, Eric Dupuy.

Le CAP 2015 accuse concrètement le gouvernement de procéder à un « charcutage » des collectivités avec à la clé (i) la dissolution des villes chefs-lieux des préfectures dans « une nébuleuse de communes créées à des fins électoralistes », (ii) la suppression de la qualité de collectivité territoriale conférée à la préfecture par la Constitution et la loi, et partant la suppression des conseils de préfecture et des élections préfectorales, (iii) la désorganisation des assemblées délibérantes élues et des maires « par le maintien d’une administration infra communale incarnée par les représentants du pouvoir centrales ».

« Le gouvernement doit faire marche arrière parce que même s’il veut utiliser la voie de projet de loi, dans un pays démocratique, un pays où les premiers responsables manifestent un certain respect pour les populations et pour la classe politique, et lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi important, avant d’en arriver au projet de loi, on prend la peine de consulter et de s’assurer qu’il y a un consensus », a martelé la présidente de CAP 2015, Brigitte Adjamagbo Johnson.

Pour le Secrétaire général du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), Pr Komi Wolou, la question des réformes politiques et de l’organisation des élections locales ne doit pas être perçue comme une « lutte » entre le pouvoir et l’opposition. « Malheureusement, c’est toujours dans cette logique que s’inscrit le gouvernement, lorsqu’on analyse ses actions » alors que, a-t-il soutenu, « il s’agit plutôt de s’asseoir pour vérifier quelle sera la meilleure solution pour faire avancer le pays ».

Pour faire face à cette situation, le CAP 2015 propose six (6) options à savoir le maintien des collectivités territoriales de base que sont les communes, villes chefs-lieux des 34 préfectures, le regroupement en communautés de communes, les villes et les localités situées en dehors du périmètre des chefs-lieux de préfecture. Ce regroupement propose en troisième et quatrième lieux qu’on garde la ville de Lomé dans ses délimitations actuelles, sous la forme des cinq (5) communes d’arrondissements et d’ériger en communes les cantons d’Agoè-Nyivé et de Baguida. Il faut aussi, propose le CAP 2015, écarter la suppression de l’échelon préfecture dans le cadre de la décentralisation pour demeurer conforme aux dispositions de l’article 141 de la Constitution. En dernier lieu, soutient ce regroupement de partis politiques de l’opposition, il faut privilégier, conformément à la Constitution, une administration réellement décentralisée et non une déconcentration qui tend à créer des postes de gouverneurs en plus de la pléthore de postes de préfets.

Le CAP 2015 est composé de quatre (4) partis politiques, que sont l’ANC, la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), le PSR et l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo).

Telli K.