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Anselme Sinandaré : 3 ans après, la justice toujours muette

Togo - Societe
On compte déjà 3 ans pour les jeunes élèves Anselme Sinandaré et Douti Sinalengue, morts sous les balles des forces de l'ordre, lors des manifestations de rue à Dapaong le 15 avril 2013. Consternations et indignations au sein de la population togolaise. Mais comme toujours, les enquêtes demeurent un secret d’Etat et les coupables toujours inconnus, malgré un arrêt de rigueur dont on a rebattu les oreilles des Togolais.
Avril 2013, lassés des interminables grèves lancées par le corps enseignant, les élèves un peu partout sur l’étendue du territoire national organisent des mouvement d’humeur pour manifester leur ras-le-bol devant l’indifférence du gouvernement face aux revendications de leurs éducateurs.

Les enfants sont violemment réprimés par les forces de l’ordre munies de fusils à balles réelles. Parmi les victimes, un jeune élève de 12 ans à Dapaong, Anselme Sinandaré et son camarade Douti Sinalengue.

S’en suivent les propos charmeurs du ministre de la Sécurité : « Trois fonctionnaires de police ont été formellement identifiés comme ayant exécuté les tirs de sommation… le fonctionnaire de police du couloir, où la victime a été fauchée a également été identifié », promettant ainsi justice pour ce qui est identifié comme « un crime sur mineur » aux yeux du monde.

Trois ans après, plus aucune parenthèse n’a été rouverte sur cette affaire, et la justice sensée se montrer exemplaire à la hauteur de l’horreur se tait comme habituellement. Les auteurs de ce crime n'ont même pas été montré aux Togolais. Sûrement que ceux qui essaieront de demander encore justice aujourd'hui, risquent d’être balancés derrière les barreaux pour "outrage à la magistrature".

Togo, le pays où les promesses des hommes politiques sont comme les paroles d’une femme à l’accouchement

Comme toujours, le Colonel Yark Damhame a promis à l’époque que « les sanctions seront à la hauteur des actes posés ». Mais trois ans après rien. On avait également prétendu que les moyens seront mis à la disposition des forces de sécurité pour un encadrement plus professionnel des manifestations publiques.

Mais quelques mois plus tard, à quelques kilomètres de Dapaong, à Mango, des citoyens togolais sont encore tombés sous les balles d’une armée sensée les protéger et les balles réelles ont été utilisées pour réprimer une population qui manifeste à main nue.

Aujourd'hui, les gens continuent de réclamer justice pour Anselme Sinandaré et Douti Sinalengue, et des dizaines d’autres Togolais injustement tués par la soldatesque à la solde du régime.

A.L