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Rastafarisme, dreadlocks et société

Togo - Societe
Ils sont de plus en plus nombreux, ces jeunes togolais qui s’engagent dans la religion du Jah. Entre dreadlocks et la musique, c’est le mythe du rasta et son cannabis qui renforcent le fossé entre les adeptes togolais de Bob Marley et leur société.
D’ordre culturel et religieux, le mouvement rastafari est développé dans les années 1930 en Jamaïque à la suite du couronnement de Haïlé Selassié comme negusse negest (roi des rois) en Éthiopie. Il sera mieux répandu en Afrique dans les années 1960 par Bob Marley dont le décès en date du 11 Mai 1981, fera de ce jour la commémoration du reggae et du rasta.

Les rastas Au Togo

Jadis, le rasta au Togo était médiocrement accepté dans la société. Les mentalités ou mieux, les idées reçues du rasta, étaient celles de l’homme à la chevelure quelque peu effrayante, cigarette à la fumée répugnante sur son passage, une musique très peu appréciée, une dépendance à l’herbe à l’affût de gangstérisme et de violence.

Puis, au fil des années, les idées pré-conçues tombent. Peu à peu, on apprend que c’est une culture, une religion, tout un art de vivre même si les interprétations et les pratiques varient des modérées aux extrémistes, comme dans toute autre culture.

On apprend par exemple que le mouvement Rastafari s’inspire de certains passages bibliques en l'occurrence le livre des Nombres où il est interdit de se couper les cheveux (Dreadlocks), ne pas consommer la viande ainsi que l’alcool.

Intégration

Les rastas dans le monde professionnel sont très peu au Togo. Les chances de porter des dreadlocks et décrocher un entretien voire un emploi sont très limitées. Même si on les tolère dehors, les employeurs togolais ne jugent pas encore sain pour l’image de leurs entreprises, la présence d’un rasta dans leur locaux.

Ainsi les adeptes du Jah sont-ils limités principalement au secteur artistique et à la musique, où ils excellent aussi passablement car peu vus dans le lot de la population des artistes togolais.

Ceux qui font la différence

Dans le lot des rastas qui percent en dehors des artistes de la chanson, notons d’emblée les guides touristiques de la ville de Kpalimé, à plus d’une centaine de kilomètres au Nord-Ouest de Lomé. Ils sont privilégiés par les touristes qui lisent en eux, des ambassadeurs de la paix, facilement identifiables par leur look.

Outres les guides touristiques, ceux sont Yves Dossou Leblanc, journaliste reporter dans une radio de la place, le professeur Apedo-Amah, Enseignant à l'Université et activiste de la société civile qui donnent une image de dreadlocks-men professionnels et valeureux d’une société togolaise. Ils ont été récemment rejoints par l’international du football, Sheyi Emmanuel Adebayor qui ressent plus qu’une fierté avec son nouveau look.

Relevons toutefois, qu’il y en a qui traînent avec des dreads sans aucune notion voire relation avec le rastafarisme et/ou le reggae. Il faut alors les approcher pour en savoir plus.

A.L