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FTF : Un match amical, des cafouillages

Togo - Sport
A la Fédération togolaise de football (FTF), tout est priorité et certains détails relatifs à la mise en pratique des bonnes intentions semblent échapper au maître des lieux? créant ainsi un capharnaüm.
A l’instance faîtière de football, les complimenteurs du nouveau président Kossi Akpovy avouent que leur champion veut faire les choses autrement, c’est-à-dire couper le pont avec les pratiques opaques, l’amateurisme, la mauvaise organisation (planification)… Si la FTF peut pousser un ouf parce que le N°1 togolais s’est investi personnellement dans le recrutement du très expérimenté Claude Le Roy, certains détails notables dans la gestion quotidienne laissent croire que le patron du football national, bien que crédité de bonnes intentions, éprouve des difficultés dans la planification des matches (amicaux) des Eperviers.

Le cafouillage

En prélude au match important contre le Liberia, début juin prochain, comptant pour la 5ième journée des éliminatoires de la CAN, Gabon 2017, et surtout pour permettre au technicien français de jauger la forme de ses joueurs avant le déplacement sur Monrovia, le Togo se devait de jouer un match amical. Et c’est là que surgit le cafouillage.

Premièrement le match contre le Gabon annoncé a été annulé parce que ce pays n’a plus envie de se frotter avec les Eperviers et s’est proposé plutôt de se mesurer à la Mauritanie. Alors que, selon les informations officielles, ce sont les Gabonais qui ont été les premiers à solliciter les Togolais. Dans une sortie, le Secrétaire général du Comité exécutif de la Fédération togolaise, Pierre Lamadokou, a tenté d’expliquer ce camouflet des Gabonais : « Nous avons discuté avec le président de la Fédération Gabonaise de Football qui nous a avancé que suite à des considérations sportives évoquées par leur sélectionneur national, ils ont préféré plutôt jouer avec la Mauritanie ». Et de rassurer : « Nous avons réactivé d’autres pistes que nous avions mises en stand-by, suite à la demande du Gabon. Nous espérons conclure très rapidement les négociations. Notre option est de jouer un match dans notre sous-région ».

Dans la foulée, sur les médias hexagonaux, on apprend que la sélection de Bretagne entamera une tournée par le Togo le 22 mai 2016. L’information est ensuite confirmée par la FTF. Quelques jours après, la rencontre contre les Bretons aussi est annulée et il se dit que ce sont les responsables de l’équipe régionale qui en ont décidé ainsi parce que la plupart des joueurs bretons convoqués pour la tournée de l’Afrique de l’ouest ont décliné l’invitation. Une raison trop simpliste parce que c’était prévisible que les joueurs cités ne pouvaient répondre à une tournée sans enjeu.

Comme si cela ne suffisait pas, l’idée d’un match amical contre le Bénin a commencé à circuler. Claude Le Roy confirme la possibilité que les Eperviers affrontent les Ecureuils lors de la journée FIFA de mai. Une information rapidement démentie par la FTF qui avance qu’aucune discussion entre les fédérations nationales n’a été entamée sur le sujet. Pourquoi le vainqueur de la CAN 1988 avec les Lions Indomptables a-t-il laissé entendre qu’à défaut du Gabon, le Togo pourrait jouer contre le Bénin ? L’autre énigme.

La solution zambienne

Le cafouillage tel que rappelé mettait la FTF dos au mur étant donné que Kossi Akpovy avait ressassé que rien ne sera plus comme avant. Elle se devait de se racheter, de trouver un sparring-partner pour sauver son image. Et l’annonce du match Togo-Zambie le 27 mai prochain est une illustration du désir de tourner la page du capharnaüm. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ?

La Fédération togolaise de football a certes beaucoup de choses à faire. D’ailleurs en toute urgence. Mais seule une meilleure organisation en son sein et la capacité du président du Comité exécutif à se départir de l’influence de certains faiseurs de roi pourraient éviter dans l’avenir ce capharnaüm actuellement constaté.

Fabrice KA (L'ALTERNATIVE)