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Développement à la base : Les CDQ et CDV dans la douleur

Togo - Societe
Les Comités de Développement de Quartiers (CDQ) ou de Villages (CDV) sont des instances par excellence de régulation de la vie communautaire. Institutionnalisés par un décret présidentiels datant de 2007, les CDQ & CDV avec à leurs têtes des responsables citoyens bénévoles sont à la merci des agressions de tout genre, souvent au grand silence des autorités municipales.
Sous le règne du Général Eyadema, les chefs de quartiers, villages et cantons jouissaient d’un poids non négligeable car, postés comme des agents de renseignement au service du régime dictatorial. Ainsi, tous les esprits rebelles au régime pouvaient voir débarquer une milice du Général à leur domicile à tout moment, et leur faire regretter des propos révolutionnaires qu’ils auraient tenus à l'encontre du régime du Grand Timonier.

Avec le Fils, les méthodes ont évolué. On maintient les communautés à l’écart jusqu’à la période électorale où on débarque avec quelques brouettes, pèles, machettes, houes pour, soi-disant, manifester l’appui du gouvernement à la communauté à la base.

Dans la foulée, un ministère du Développement à la Base, de l’Emploi des Jeunes et celui de la Décentralisation et des Collectivités Locales sont créés. Cependant, ces deux ministères semblent éternellement absents du quotidien de ces entités locales.

Les responsables de communautés, sans aucune source de revenue, sont confrontés aux problèmes d’électrification des rues, d’entretiens des infrastructures publiques et de salubrités, sans oublier les attaques personnels de leurs concitoyens à leur égard, car investi d’un pouvoir public.

Les populations restent démobilisées et la vie dans les communautés vire au bazar. Tout le monde attend que le gouvernement vienne balayer devant sa maison.

A.L