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Gerry Taama n’est pas d’accord avec Mgr Philippe Fanoko Kpodzro

Togo - Politique
La proposition de l’archevêque émérite de Lomé de changer certains mots de l’hymne national continue de susciter des réactions. Gerry Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET) vient à son tour de donner sa position.
A propos des remarques de l’archevêque, le président du NET fait des observations. « L'hymne national, tout comme notre drapeau et nos armoiries, constitue un de ces lieux communs où se forge notre identité nationale. Ça reste un symbole inaliénable auquel on ne touche qu'en cas de force majeure. Comme nous l'avons fait deux fois sous Eyadema. L'hymne ne réglemente pas notre vie sociale comme le feraient la constitution ou les lois de la République. Faire des attouchements à ce symbole risque de réveiller de vieux démons, et demain chacun voudra y aller de sa petite modification », relève Gerry Taama.

Il pense que l’hymne national a été écrit après d’âpres luttes et qu'aucune raison ne saurait la modifier. Pour cela, il trouve inopportune l’idée de le changer. « Quelle idée de changer quelque chose que nous avons eu autant de mal à conquérir. Tant qu'à faire, revenons à (l'unité nationale), on n'y parle pas de morts », s’indigne le président du NET.

Gerry Taama trouve que la proposition de Mgr Fanoko Philippe Kpodzro est tautologique. « gagner, vaincre, c'est la vie, c'est vivre, et mourir, c'est la fin », indique-t-il. Puisque, selon lui, « la conjonction "ou" lie souvent que deux expressions opposées, on peut lire cette même phrase de façon suivante : vivons ou mourrons, mais dans la dignité. Si vous prenez la proposition de notre monseigneur, vous vous retrouvez donc avec : vivons ou....vivons, mais dans la dignité, d'où la tautologie », explique-t-il.

Et d'ajouter : « La phrase dit, "vainquons ou mourrons, mais dans la dignité". D'abord ce qui est célébré ici, c'est la dignité. Mais en disant vainquons ou mourrons, cela s'entend que la victoire s'obtient au prix du sang, de la mort. Bref, c'est la guerre. Et dans une guerre, certes on tue l'ennemi, mais lui aussi peut vous tuer. La spécificité de la guerre est d'ailleurs cette acceptation de la mort pour une cause supérieure. Donc dans une guerre, on peut gagner, et donc être en vie pour savourer la victoire, ou mourir, et là , c'est le terminus ».

C’est au regard de ses remarques que le président du NET prie l’archevêque émérite de Lomé d’accompagner la lettre pastorale des évêques du Togo.

A.G