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Quand l’examen du Bac 1 vire au fiasco

Togo - Education
Les épreuves du baccalauréat 1ère partie, session de mai 2016 ont démarré ce mardi 17 mai sur toute l'étendue du territoire dans toutes les filières. Tout s’était bien passé, a-t-on rapporté de part et d’autre. Entre fuites d’épreuves et coupures d’électricité, difficile de trouver une épithète pouvant décrire le déroulement d’un examen national préparé depuis le mois de septembre.
Mercredi 18 mai, 45 minutes après l’entame des épreuves d’Histoire et Géographie dans les filières de l’enseignement technique, les surveillants reçoivent l’ordre de retirer les copies. On prononce une annulation pure et simple de l’épreuve et les enfants sont sommés de recomposer dans cette matière le samedi 21 mai. Motif officiel « provisoire » donné : sur toute l’étendue de territoire national, les examinateurs s’étaient trompés et ont distribué une épreuve de l’année dernière.

Cet argument sera repris par les chaînes de télévisions. Cependant, des mêmes sources officielles, on annonce encore que les sujets portaient sur des chapitres qui n’étaient plus au programme des classes de première. Mais ce n’est pas fini. D’autres sources font encore état de fuites.

Ainsi, certains élèves auraient déjà eu connaissance des sujets et corrigés des épreuves. Ce ne serait pas la première fois dans ce pays.

Aux dernières nouvelles, de graves fraudes auraient été commises au cours du dernier concours de recrutement des enseignants pour le compte de l’Ecole nationale des instituteurs (ENI). Quand on triche pour devenir enseignant, c’est sans scrupule qu’on divulguera les sujets des examens à sa petite copine dans la rue d’à côté.

Mais bien avant la journée du mercredi, ce sont les candidats de la région de la Kara qui ont eu le malheur de composer sous une pluie battante et dans l’obscurité.

Il est bien connu de tous que la CEET (Compagnie d’Energie Electrique du Togo) est allergique aux nuages. C’est dans cette optique que la fourniture de l’électricité a été interrompue nette, alors que les épreuves de français étaient déjà devant les candidats. Le ciel nuageux, la pluie retentissante, l’obscurité avait envahi les salles d’examen.

On aurait eu recours à des lampes torches et aux éclairages de téléphones portables dans certaines salles, nous a-t-on rapporté.

Ainsi se déroule l’examen du probatoire, c’est-à-dire la première partie des évaluations comptant pour l’obtention du Baccalauréat, le premier diplôme universitaire.

Depuis mardi, les responsables de l'éducation nationale passent tour à tour sur les médias, arguant que tout se passe super bien. Bien entendu, à la togolaise.

A.L