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Faure Gnassingbé lance le débat sur la limitation du nombre de mandats en Afrique

Togo - Politique
Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, en Allemagne depuis quelques jours, a choisi la Deutsche Welle pour étaler ce qu’il pense de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux (2) dans son pays en particulier et en Afrique en général.
Sur ce problème de limitation de mandats, le Président de la République togolaise dit s’interroger plutôt.

« L’interrogation qui est la mienne aujourd’hui, c’est de savoir si on peut appliquer la même règle dans tous les pays, est-ce qu’une seule règle peut convenir à tous les pays ? Le débat est lancé. La 2ème chose, parce qu’il y a une limitation le peuple doit rester muet ? Les intentions sont louables quand on veut créer un débat pour changer la Constitution. Disons que c’est un peu les enjeux de pouvoir », a-t-il soutenu.

Faure Gnassingbé propose que ce débat ne soit pas mené par les politiques pour éviter qu’ils soient en même temps « juges et parties ».

« Mon souhait en tant qu’Africain, c’est que ce débat soit mené par les intellectuels, des universitaires et qu’ils puissent nous donner des pistes. Je crois l’Afrique aujourd’hui regorge d’intellectuels, d’universitaires et d’une société civile assez dynamique qui peuvent mener ce débat », a-t-il expliqué.

Pour Faure Gnassingbé en tout cas, on ne peut pas imposer ce nombre de mandats à deux (2) dans tous pays, au risque de créer des problèmes. Aussi, estime-t-il, le mandat présidentiel ne peut pas rester illimité.

« Je pense que si on uniformise toutes les Constitutions où tout est limité à deux mandats, il y aura problème ici ou là parce que nous n’avons pas les mêmes situations et les mêmes histoires. Si on supprime aussi cette limitation, nous venons de quelque part, d’une situation où on trouvait les règnes un peu trop longs et nous avons trouvé ce moyen de correction qui a fait ces preuves dans des cas mais qui n’a pas permis d’éviter des crises dans d’autres cas. C’est une question difficile et c’est avec toute humilité que le débat soit ouvert sans tabou et sans arrière-pensée », a-t-il lancé. Tout en estimant que « ce qui est dangereux, c’est d’instrumentaliser cette question d’une manière ou d’une autre ».

Pour ce qui concerne le Togo, a-t-il ajouté, une réforme politique est déjà programmée et prévue et le débat aura bel et bien lieu.

Telli K.