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La direction des examens et concours et l’office du BAC sont-ils sérieux ?

Togo - Education
Avant-hier, c’était une épreuve d’histoire-Géographie, sujette à une fuite, qui a a été annulée au BAC I, obligeant les candidats à composer un samedi. Hier, c’était des fautes de grammaire, de conjugaison et d’orthographe relevées dans les épreuves de BEPC, mettant mal à aise les candidats. Aujourd’hui, c’est l’anglais qui fait polémique au BAC II, avec des erreurs dans cette épreuve soumise aux candidats.
Visiblement, il y a, quelque part, un désintéressement vis-à-vis de la mission confiée aux responsables de la direction des examens et concours et de l’office du BAC. Tout porte à croire qu’il y a une volonté inavouée de mettre les candidats à ces examens en difficulté, au point que, même s’ils devront s’en sortir, ce serait avec des « séquelles ».

Déjà, le taux de réussite au Probatoire (BAC I) de cette année laisse à désirer. Aujourd’hui dans le secteur éducatif, le débat se limite autour de la baisse de niveau chez les apprenants. Mais au-delà de cet aspect, les épreuves soumises aux candidats aux divers examens cette année, amènent à s’interroger sur le niveau ou la capacité des enseignants qui prennent en charge ces apprenants pendant au moins neuf (09) mois.

On peut comprendre cet incident au cours d’un examen. Mais lorsque cela devient répétitif et s’étale sur les autres examens et concours, il y a problème. On se demande alors à quoi jouent les responsables des services qui s’occupent de ces examens. Doit-on comprendre qu’aucun contrôle ne se fait lors de la sélection des épreuves ? A quoi riment les fraudes, les erreurs, les tricheries ou les malversations lors des divers examens ces dernières années ?

La semaine dernière, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a dénoncé la situation, espérant que le BAC II serait exempt de ces irrégularités. Mais c’est compter sans le laxisme de ceux qui en sont responsables. Le problème est encore revenu lors de l’épreuve d’Anglais.

A en croire un surveillant d’un centre d’écrit dont nous taisons volontairement le nom, il reste quelques minutes des 3 heures données aux candidats, que le jury s’est rendu compte qu’il y a une erreur qu’il devrait corriger dans la partie « Translation ».

Malheureusement, un grand nombre de candidats avaient déjà remis leur copie et étaient sortis de la salle, ce qui veut dire qu’ils ont composés avec cette erreur dans l’épreuve. Ils étaient fait face à un refus catégorique des surveillants lorsqu’ils ont voulu retourner dans la salle pour tenter de refaire cette partie du devoir. Il faut dire que cela a causé beaucoup de préjudices aux candidats.

Voici la phrase : « It is sterile and free form germs easily digested and absorbed by the baby ». Mais au lieu de “form”, il est écrit “from” dans cette phrase. Ce qui a déformé le sens de la phrase, surtout que c’est dans une traduction. La plupart des candidats disent avoir été victimes de ce coup.

L’on est en droit de demander ce qui se passe au juste au niveau de ces services. Il faut toutefois noter que ces erreurs lors des examens, dévalorisent les diplômes et font la honte des services publics qui s’occupent de ces examens et concours.

I.K.