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Brigitte Adjamagbo-Johnson : « La vraie paix suppose qu’on ne vous tue pas »

Togo - Politique
Les femmes du G14 seront dans la rue ce samedi 20 janvier pour exprimer également leur aspiration au changement. Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson s’est confiée dans une interview. Lecture !
Pourquoi une marche des femmes ?

Nous voulons dire que nous ne sommes pas d’accord par rapport à cette situation. Nous voulons dire que nous faisons corps avec le peuple togolais. Nous, femmes togolaises voulons aussi le changement que le peuple demande. C’est un avertissement que nous voulons donner au régime. Nous serons en noir et ajouterons les couleurs de notre drapeau, un symbole qui nous appartient tous et non à une minorité qui nous réprime depuis des années et a pris l’économie en otage. C’est un avertissement que les femmes togolaises veulent lancer.

Samedi, ce sera notre tour. Nous voulons aussi exprimer que cette situation ne peut pas durer. Elle ne peut pas durer parce que nous n’avons pas de quoi nourrir nos enfants, nous n’avons pas de quoi nous soigner. Les femmes vont au marché et ne vendent rien parce que le Togolais n’a pas le minimum de pouvoir d’achat pour continuer à s’acheter ce dont il a besoin. Ce n’est pas normal. Nous voulons dire assez et assez. Qu’on donne au peuple la constitution qu’il réclame et que ce pays change. Nous allons faire cette manifestation au lendemain des cinquante et un (51) ans de ce régime.

Depuis 1967, ce régime est là. Aujourd’hui, il fait cinquante et un (51) ans. Nous voulons leur dire que cela ne peut plus continuer. Assez, c’est assez. Nous n’arrêterons jamais de réclamer tant que nous n’aurons pas obtenir satisfaction. Le pays n’appartient ou n’est la propriété de personne.

Quels seront les itinéraires de cette marche ?

Nous avons trois (03) points de départ. Un premier point de départ sera devant l’église catholique d’Adidogomé, un deuxième au carrefour Total-Totsi, le troisième point de départ est Déckon. Nous comptons converger tout vers la place du collège Grand Plateau à Cassablanca.

Quel message adresserez-vous à vos adversaires du pouvoir qui vous traitent d’ennemis de la nation ?

Nous ne voulons plus une goutte de sang dans ce pays. Nous voulons le changement, nous voulons la paix. Nous les femmes, nous sommes porteuses de paix. Justement, c’est parce que nous voulons cette vraie paix que nous sommes aussi dans la rue depuis un certain temps. La vraie paix suppose qu’on ne vous tue pas, qu’on ne vous batte pas, que vous ayez les moyens de vivre décemment, que vous puissiez jouir de vos droits humains fondamentaux. Ce qui n’est pas le cas. Nous voulons dire assez.


La Rédaction