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Le HCR salue la réouverture de la frontière aux personnes fuyant le Venezuela

Brésil - Societe
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est félicité de la réouverture de la frontière brésilienne aux Vénézuéliens en quête de refuge.
Dimanche, un juge fédéral de première instance de l'État brésilien de Roraima (nord du pays), frontalier du Venezuela, a décidé de suspendre l'admission des Vénézuéliens au Brésil et de fermer la frontière. Le gouvernement fédéral a fait appel de cette décision. Le Tribunal régional fédéral de la première région a décidé la réouverture de la frontière mardi matin à 9 heures, heure locale.

« Le gouvernement brésilien a, jusqu’à présent, assuré l’accès à son territoire aux réfugiés et aux migrants vénézuéliens ayant besoin de protection et leur a donné accès à des droits et services de base », a rappelé William Spindler, le porte-parole de l’agence onusienne, lors d’un point de presse mardi à Genève.

« Le HCR a aidé le gouvernement à maintenir les frontières ouvertes et à permettre aux gens d'entrer dans le pays afin de trouver un endroit sûr pour recommencer leur vie », a ajouté M. Spindler.

Une équipe du HCR est restée à Pacaraima, une municipalité de l’Etat de Roraima, frontalière du Venezuela et a continué à suivre la situation lors de la brève fermeture lundi. « Ils ont signalé qu'environ 210 Vénézuéliens n'étaient pas en mesure de finaliser les procédures d'immigration, mais n'ont pas été expulsés. Aucune répression n'a eu lieu », a précisé le porte-parole de l’agence.

Depuis le début de l’année 2017, plus de 52.000 Vénézuéliens sont arrivés au Brésil. Les pénuries généralisées de nourriture et de médicaments, l’inflation galopante, l’instabilité politique et les violences poussent des centaines de milliers de Vénézuéliens à abandonner leur pays pour se réfugier à l’étranger.

Au Venezuela, la faim et le désespoir poussent des tribus autochtones à fuir

Avec l’aggravation de la situation au Venezuela, des autochtones toujours plus nombreux entreprennent de fuir leur pays en quête de protection et d’aide humanitaire au Brésil et en Colombie.

« On a décidé de venir au Brésil parce que nos enfants étaient affamés », a déclaré Eligio Tejerina. « Souvent, ils pleuraient de faim. Ils n’avaient plus qu’un seul repas par jour, la nuit. Une toute petite portion », a expliqué ce chef communautaire autochtone warao qui a vu sa fille mourir à l’âge de sept mois faute d’avoir pu recevoir des médicaments et les soins dont elle avait besoin.

Le HCR connait plusieurs groupes autochtones qui ont cherché une aide urgente à l’étranger où ils sont confrontés à de nouvelles difficultés faute de ne pas parler d’autres langues que la leur.

La plupart des groupes autochtones qui abandonnent le Venezuela pour le Brésil et la Colombie ont besoin d’une aide urgente pour se faire délivrer des papiers, obtenir des abris, de la nourriture et des soins médicaux. Le HCR travaille avec les gouvernements concernés et les organisations partenaires afin de répondre à leurs besoins, notamment en apportant notamment une éducation aux enfants autochtones.

Le Venezuela abrite 26 groupes autochtones. À mesure que la situation évolue dans le pays, le HCR souligne qu’une aide supplémentaire sera nécessaire pour porter assistance aux personnes déracinées qui ont été chassées de leur terre et ne voient encore aucun moyen d’y retourner rapidement.