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Revue de presse du mercredi 9 janvier 2019

Togo -
A la Une des journaux ce mercredi, la prise de fonction officielle des députés de la VIè législature, suite aux législatives du 20 décembre 2018 avec le boycott de la C14.
« Rentrée parlementaire au Togo : L’Assemblée nationale à majorité Unir a pris fonction », affiche dans ses colonnes l’hebdomadaire Le Triangle des Enjeux.

« Dans cette rentrée parlementaire, on note la présence du tonitruant Abass Kaboua, président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo dont le parti MPDD a obtenu deux sièges, de Gerry Taama avec trois sièges pour son parti le NET et Innocent Kagbara du PDP avec 1 siège. Il faut noter qu’il y a 18 députés élus sous la bannière d’indépendant et du parti présidentiel UNIR avec 59 représentants au parlement », souligne le journal.

Pour sa part, Fraternité, dans sa parution N°298 de ce mercredi 9 janvier 2019, écrit : « Parlement de la 6e législature : Quel type de député sera-tu ? »

« Ainsi c’est un parlement monocolore composé de Unir et ses alliés qui, depuis hier mardi, ont le monopole du débat parlementaire et ce, pour les 5 prochaines années. (…)Le premier chantier test, c’est justement celui des réformes politiques qui a tant déchiré majorité et opposition parlementaire tout au long de l’ancienne législature. (…)Il est donc question de mettre à l’épreuve la sincérité de ces nouveaux députés et de voir notamment s’ils agiront en faveur de la proposition de l’expert de la Cedeao, ou s’ils céderont au diktat de Unir dont la propension à sauver, à tout prix son président Faure n’est plus à démontrer. (…)Les députés auront donc à démontrer qu’ils ne sont pas des moutons redevables en tout au pouvoir cinquantenaire. Mais l’occasion leur sera donnée de démontrer au contraire qu’ils peuvent être aussi des tigres si les enjeux l’imposent. Non en criant juste leur tigritude, mais en la manifestant en tout honneur, comme l’a écrit l’auteur nigérian Chinua Achebe », pointe le confrère.

Et d’ajouter : « L’autre chantier sera pour ces derniers d’amener, par la force du pouvoir législatif qu’ils incarnent, le Chef de l’Etat à passer défendre annuellement son bilan à travers l’exercice sur l’état de la nation devant « ses députés », comme le prévoit la constitution. Exercice auquel, ni Faure Gnassingbé, ni son feu père, feu Gal Gnassingbé Eyadema ne se sont jamais pliés. (…)S’il y a également un autre terrain sur lequel les Togolais souhaiteraient voir également les 91 députés, c’est d’abord d’amener les ministres du prochain gouvernement, à déclarer leur biens, comme le prévoit également la constitution. Aussi, arriver à interpeller les mis en cause dans les dossiers brûlants des 600 millions de la CAN et des 26 milliards de la route Lomé-Vogan-Anfoin à expliquer aux Togolais ce qui en est de ces deux dossiers qui cristallisent les débats depuis plusieurs mois déjà dans le pays. Et qu’au besoin, le droit soit enfin dit pour que cesse l’impunité dont jouiraient les mis en causes ».

« Ils sont vraiment devant une affaire de tigre ou de mouton », s’exclame enfin Le Triangle des enjeux.

« Nouvelle législature et démocratie : Vers un recul de « 100 ans en arrière », pointe de son côté le quotidien Liberté.

« Le législatif est censé être un contrepoids à l’exécutif. C’est en tout cas l’intérêt qu’il revêt. L’Assemblée nationale joue également un rôle de contrôle du gouvernement, d’équilibre et même de promotion de la démocratie. C’est à raison qu’elle est appelée « temple de la démocratie ». Mais la nouvelle législature qui a commencé hier, risque plutôt de consacrer un recul démocratique au Togo. A quelques exceptions près, la nouvelle Assemblée nationale de par sa configuration politique se rapproche, ou même dépasse celle dite « mouton » de 2002 dont l’acte majeur aura été le tripatouillage de la Constitution de 1992, avec le charcutage du verrou de la limitation du mandant présidentiel qui permit à Eyadema de rempiler en 2003 avant que la nature ne dispose autrement en 2005. Faure Gnassingbé tient donc là un instrument pour se paver la voie pour rempiler en 2020. (…)Les débats en général à la nouvelle Assemblée nationale s’annoncent comme de simples réunions de confréries ésotériques. (…) Au demeurant, c’est la démocratie qui avait déjà du mal à s’enraciner, qui ferait un grand bond en arrière, reculerait de « 100 ans en arrière », pour paraphraser le Père… », conclue Liberté.

Edem A.