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Lettre au président Sylvanus OLYMPIO et sur son temps

Togo - Opinions
Cher Président,

Qui peut oublier ces temps-là, ces temps de la lutte pour l'Indépendance? C'était une lutte sans merci, une lutte entre les pro-Colons qui jouissaient de toutes les facilités et les patriotes partisans d'une indépendance véritable qui n'avaient pour guide que la foi ferme en la libération du Togo du joug étranger. En ces années-là, crier ABLODE ( Liberté-Indépendance ) valait des coups de matraque, une longue peine de prison, ou une affectation en un coin très reculé du pays. Toutes les souffrances infligées (brimades, violences, injustices ) étaient acceptées parce que brillait dans les coeurs, la lumière de la libération , telle une étoile guidant les pèlerins dans la nuit noire. Et, qu'est-ce que les Colons n'ont pas fait pour barrer la route de l'Indépendance! Indépendance-Yombo (pseudo-indépendance, ou autonomie interne ) par-ci, manoeuvres des Colons à l'ONU pour imposer leurs hommes par-là, la voie vers l'Indépendance fut semée de multiples embûches.

Je me souviens. Je me souviens de ce jour, qui doit être un jour d'avril 1955, où en un grand meeting du CUT dans la Maison de Papa de Souza (Rue de l'Eglise ), tu invitais dans ton intervention les militants à garder l'espoir au milieu des tribulations, avec la certitude que " dans cinq ans au plus tard , le Togo sera indépendant ". Bout de phrase pour moi inoubliable. Avril (19)55: Bien sûr, l'Empire Colonial Français était en mauvaise posture après sa retentissante défaite en Indochine, et l'exploit du Vietminh répandait des vagues d'espoir dans les milieux anti-colonialistes stimulés en outre par la Conférence de Bandoung en Indonésie mais en ce mois-là, la Guerre d'Algérie qui venait de commencer n'avait pas encore un an, et l'Egypte vivait toujours sous le joug du Canal de Suez. Pour l'Afrique Noire Francophone, classée dernière dans l'évolution politique des colonies françaises, les Colons espéraient perpétuer leur domination et ne rien lâcher.

Au Togo, on s'achemina inexorablement vers l'Indépendance de 1958 à 1960 année où le joug étranger prit fin. Nous avions cru que notre Indépendance était semblable à celle du Maroc et à celle de la Tunisie obtenues en 1956 sous la IVème République Française. Grosse erreur. La Vème République Française (Gaulliste), née de la Guerre d'Algérie, n'entendait rien céder de substantiel. De Gaulle accorda beaucoup d'indépendances formelles, d'indépendances cosmétiques; les Présidents des Etats devenaient noirs avec hymnes et drapeaux mais la structure de l'état colonial restait intacte, inchangée. Gare à qui y touchait!
L'Indépendance acquise, tu t'es lancé très vite dans la tâche de reconstruction, de développement. Tu disais aux impatients qui voulaient des fruits immédiats qu'il fallait "planter l'arbre avant d'en récolter les fruits". Ton gouvernement était contraint de payer une horrible dette coloniale, de satisfaire les besoins vitaux de la population sans oublier d' économiser pour investir, l'avenir comptant beaucoup pour le nouvel état. Ta gestion était partout reconnue en Afrique comme un modèle. Mais nos maîtres du temps colonial ne l'entendaient pas de cette oreille. Les Nègres doivent rester des nègres Banania, de grands enfants, avec leurs huttes, vivant de la cueillette, de la chasse et parfois de la pêche. De Gaulle, Président de la République Française depuis 1958, déclara en 1963 " On n'a pas laissé aux Noirs le temps de mûrir. Ce sont encore de grands enfants. Il faut leur parler comme on parle aux grands enfants." (1). Pour le chef de l'état français, les nègres sont au néolithique et doivent y demeurer. Point d'émancipation hors de l'enclos du Maître. Et que va donc faire le "Maître" quand un colonisé refuse la barrière et jouit du grand air, au large, convaincu qu'en tous domaines: savoir, intelligence, gestion, expériences, il en sait au moins autant que ceux qui tiennent à l'étouffer?

Les rapports du nouveau Togo indépendant avec la France n'étaient pas faciles . On ne lutte pas pendant plus de dix ans pour une INDEPENDANCE TOTALE pour finir par se mettre à cirer les bottes ou les godillots d'un général, fût-il président. Très tôt, les heurts commencent. Tu multiplies par dix la part du Togo dans les phosphates, colère des Colons! Tu crées une maison de commerce togolaise pour rendre les prix abordables, colère des Colons! Tu arrives, par les économies du nouvel état à acheter la Compagnie Electrique ( donc à nationaliser ) UNELCO, colère des Colons! Comme un oiseau sorti de cage et jouissant du grand air, te voilà, sans permission spéciale ( était-ce nécessaire? ) à Bonn et à Washington, sans interprète fourni par l'ancien maître, colère des Colons! Port à construire, monnaie à battre, colère des Colons!
ABLODE BLIBO, Indépendance totale, Liberté Totale. Aucun boulet au pied, aucune entrave dans la tête. Une telle conduite et un tel épanouissement soudain peuvent-ils se tolérer longtemps sous le regard des anciens maîtres, ceux-là qui considèrent toujours l'Afrique Noire comme un Pré Carré à garder à tout prix? Ces derniers, chassés par la porte ne vont-ils pas tenter de revenir par la fenêtre?
Stupeur! Incroyable! Dans l'Afrique à peine indépendante, un président est assassiné! Sur tous les téléscripteurs du monde entier la même nouvelle:

LE PRESIDENT SYLVANUS OLYMPIO DU TOGO EST ASSASSINE CE DIMANCHE 13 JANVIER 1963.

"Ils" t'ont abattu de sang froid (presque) dans ta résidence. Qui sont ces "ils"?

En ce dimanche matin, j'étais très loin de Lomé, dans une grande ville de l'intérieur lorsqu'une connaissance me croisant non loin d'un temple m'informa qu'il venait d'apprendre qu'il y avait de sérieux troubles à Lomé. Tous nos regards étaient tournés vers le Ghana alors en très profonde brouille avec le Togo au sujet du Togo Britannique ( communément appelé BMT : British Mandated Togoland ); NKrumah accusait en outre les opposants ghanéens réfugiés au Togo de vouloir l'assassiner surtout lorsqu'une première grenade le manqua de peu dans un meeting tenu dans une ville à l'extrême-nord du Ghana et qu'une deuxième attaque à la grenade le rata à Accra Stadium, grenade qui fit des morts et des blessés, au tout début de janvier 1963. Toutes ces grenades, insistaient la presse et la radio ghanéennes le regard tourné vers le Togo, étaient " de fabrication française". Qui fournissait ces grenades aux Ghanéens? N'était-ce pas une manoeuvre de diversion pour mieux opérer à Lomé?

A l'époque les postes radio étaient rares et demeuraient des objets de luxe. Me voici passant à midi devant la villa d'un assistant technique français .La voix de l'appareil couvrait la rue. Je fus cloué sur place. La radio diffusait la biographie du Président de la République. Président, c'est ainsi que j'appris ta mort.

Le Togo, aussitôt libéré, retournait dans la nuit (néo)coloniale. Les espoirs de développement, de prospérité(inéluctable), d'émancipation assurée s'évanouissaient, disparaissaient dans un gouffre profond pour plusieurs générations.

Qui "Ils" ?

Les signes avant-coureurs étaient nombreux mais qui s'en occupait? Laissons de côté le cas du leader vietnamien Ho-Chi-Minh que deux expéditions militaires échouèrent d'éliminer dans sa jungle du Tonkin en 1947. De mémoire d'Africain, peut-on oublier l'assassinat du leader de l'UPC ( Union des Populations du Cameroun, le CUT camerounais ), Ruben Um Nyobé, abattu à bout portant par la soldatesque coloniale dans son maquis en pays bamiléké en septembre 1958, sous le régime gaulliste [ Jacques Foccart mentira dans ses mémoires en qualifiant cet assassinat commandé de bavure ].Dans le Cameroun indépendant (avec son indépendance Yombo), l'assassinat par un agent français, en octobre 1960 à Genève, du Docteur Félix Roland Moumié qui succéda à Um Nyobé à la tête de l'UPC. Cet assassinat, nous le verrons, a un trait qui le rapproche de l'évènement du Togo: Mounié, lors d'un diner avec l'agent devait absorber une boisson empoisonnée avec un comprimé à effet lent ( 48heures), prendre un avion le lendemain pour la Guinée et aller mourir à Conakry sur le compte des luttes intestines dans son parti. Mais l'agent, de peur de rater sa mission, fut amené à faire absorber une double dose de poison au leader camerounais. Fortes douleurs au ventre dans la nuit. Moumié diagnostiqua lui-même qu'il était empoisonné et décéda quelques jours plus tard dans une clinique à Genève. La police suisse, alertée, trouva les traces du poison (le thallium ) dans la veste de l'agent. C'est le cadavre de Moumié qui ( qu'on ) débarqua à Conakry.

Et au Togo, que savait-on? Les rapports avec la France étaient tendues mais personne n'élevait la voix. Une sorte de "gentlemen's agreement" où, à la surface, on se respectait. Pas de bruit, pas de fracas. Il arrivait au gouvernement Olympio de renvoyer quelques agents français trop remuants mais en silence. Paris était en colère qu'un président nègre osât refuser l'installation d'un poste radio à l'intérieur de l'ambassade de France. Pour Paris, ce président africain, dans le pré carré naissant, était gênant. Il faut l'éliminer. Comme le reconnaîtront les agents français plus tard : "Contrairement à la légende, le SDECE ( les services secrets français) ne se contente pas de frapper des cibles pro-algériennes [ durant la Guerre d'Algérie ]. La France assassine aussi, au coeur de ses anciennes colonies qui viennent juste d'acquérir leur indépendance, ceux qui sont soupçonnés de vouloir lutter contre son influence....Jacques Foccart [principal chef des services secrets sous de Gaulle] n'hésite pas à piloter des actions souterraines pour changer des dirigeants[ africains] et évincer des opposants, sans état d'âme. Pour mener ces guerres occultes, tous les moyens sont permis, y compris des opérations fermes sous couvert d'assistance militaire, voire des opérations Homo (assassinats de personnes ), quitte à les sous-traiter si nécessaire. Le général Aussaresses ( grand tortionnaire durant la Guerre d'Algérie ) confirmera l'existence de telles opérations sous de Gaulle, Pompidou et Giscard." (2). Pour le général Aussaresses, principal adjoint du général Massu durant la Bataille d'Alger en 1957, les opérations Homo obéissent à des ordres souvent sous-entendus, sous -exprimés, jamais écrits, pas de traces. Trop risqués. Trop compromettants.

Le coup de force au Togo était sous-traité aux Togolais mercenaires dans l'Armée française, revenus des guerres coloniales. Mercenaires? Une disposition de la Charte des Nations-Unies interdisait à la France d'engager les ressortissants des pays sous-tutelle dans les opérations militaires extérieures. Les Togolais dans les armées coloniales étaient bien des MERCENAIRES. Le plan était que ces Togolais mercenaires à la solde de la France renversent le régime Olympio pour des raisons ethnique et régionale. Dans la nuit du samedi au dimanche, ils arrêtèrent la plupart des ministres mais monsieur Olympio était introuvable. C'est alors qu'un membre du commando qui attaqua la résidence dut demander l'aide de la main invisible au moyen d'un téléphone trouvé dans l'appartement assiégé: " Monsieur l'Ambassadeur[de France], nous ne l'avons pas trouvé ". On tomba dans la double dose de Moumié. La main invisible prit peur. La Mission courait à l'échec. En pleine nuit, à 3H30 du matin, l'ambassadeur de France à Lomé Henri Mazoyer osa réveiller son collègue américain de son sommeil et le pria d'aller chercher le président disparu dans les bâtiments de l'ambassade américaine contiguë au domicile présidentiel. Ignorance? Complicité? N'est-ce pas ici la complicité qui prévaut ? L'ambassadeur américain Léon Poullada trouva le Président dans sa cachette à l'intérieur de son ambassade, en informa Mazoyer qui, à son tour informa le chef des opérations sur place le commandant Georges Maîtrier connu dans une mission antérieure comme un grand massacreur des indépendantistes Bamilékés au Cameroun. Sorti de l'enceinte diplomatique, le Président fut exécuté à bout portant, comme le Camerounais Um Nyobé dans son maquis.

Qui l'a tué? Les divers témoignages des ministres d'Olympio, de certains mutins et certaines autres révélations ultérieures conduisent à privilégier une exécution froide opérée par une équipe comprenant Maîtrier et ses gendarmes de l'assistance technique. Les anciens ministres d'Olympio sont formels: ce n'est pas un Noir qui a tiré sur le Président.
Après l'assassinat, l'ambassadeur américain aura à délivrer trois versions différentes. La première, version envoyée au Département d'Etat américain, est qu'il avait cherché le Président en vain et ne l'avait pas trouvé, version complètement erronée ; la deuxième, c'est qu'il n'avait pas les clés pour accéder aux bureaux de l'Ambassade, ce qui est une contre-vérité; la troisième, la plus juste et la plus crédible (et qui sûrement cache aussi sa complicité) est qu'il avait les clés mais avait peur des mutins. Ajoutons que, jusqu'à maintenant, une partie des archives du State Department contenant sûrement le rapport d'un consul américain qui a tout vu de sa fenêtre, demeure toujours fermée.

L'ambassadeur Henri Mazoyer ? A Lomé, il passera son temps à nier l'évidence, déclamer partout que son pays est innocent. De Gaulle lui reprochera de n'avoir pas été capable de s'imposer au Président Olympio . On en entendra parler plus tard dans un pays de l'Est ( Bulgarie? ).
Et le commandant Georges Maîtrier, principal agent d'exécution des basses oeuvres? Sa mission officielle au Togo était terminée bien avant le coup d'état mais l'ambassadeur était passé par les ministres francophiles pour exiger son maintien à Lomé. L'entourage du Président était très divisé surtout à cause de son passé camerounais. Sa mission fut prorogée. Faveur mortelle. Après le coup, il tenta de vendre le crime ainsi commis aux mutins; beaucoup refusèrent; il en trouva un qui accepta. Ce dernier fut payé à 300 000F CFA de l'époque, fut bien entouré et promu à la tête de l'état. Plus tard, il passera plus d'un mois à pleurer au téléphone à Jacques Foccart pour supplier de le dissocier du crime d'état [témoignage]. Le commandant Georges Maîtrier atterrira quelques petites années plus tard au Gabon avec le grade de lieutenant-colonel, une confirmation qu'au Togo, il avait bien rempli sa véritable mission.
Qui a donné l'ordre? Ici, la mise en garde du général Aussaresses, grand connaisseur des services secrets, demeure valable. Nul besoin de chercher un ordre écrit, il n'existe pas. Quand, au XVIème siècle, le roi d'Angleterre Henri VIII voulut se débarrasser de son chancelier l'évêque Thomas More, il suffit qu'il s'en plaigne auprès de ses sbires pour que ceux-ci aillent se jeter sur le prélat dans sa cathédrale pour l'exécuter. N'allez pas dire que le roi a donné l'ordre d'assassiner l'évêque!
Le temps passe et des mémoires de plus en plus nombreux se publient. L'un des plus intéressants est celui du ministre très proche de De Gaulle et le seul autorisé à prendre des notes lors des conseils des ministres: Alain Peyrefitte. Ses livres, une vraie chronique du gaullisme, transmettent les différentes réactions à chaud de son chef et de certains de ses collaborateurs immédiats.

Au Conseil des ministres du mercredi 16 janvier 1963, un ministre décrit la situation au Togo: " Olympio craignait depuis longtemps un complot fomenté par le Ghana. Le coup est venu, non du Ghana, mais des anciens soldats de l'armée française, les demi-soldes, qu'Olympio considérait comme des mercenaires de la puissance coloniale. Un guet-apens a surpris la plupart des ministres, qui ont été arrêtés. Sylvanus Olympio a été trouvé mort devant l'ambassade des Etats-Unis, où il cherchait sans doute à se réfugier."
Une description distanciée, assez plate où la France n'aurait joué aucun rôle. Réaction de De Gaulle auprès de Peyrefitte après le Conseil des ministres: " Ce pauvre Sylvanus Olympio était matois [ traduire: rusé ]. Il voulait jouer au plus fin. C'était un homme d'Unilever. Il s'appuyait sur les Anglais. Il avait grandi dans l'opposition à la France. Une fois arrivé au pouvoir contre nous, il avait affecté de ne pas vouloir d'accord avec nous. Puis voyant que ça lui était difficile sans notre aide, il a voulu un accord, mais sans en avoir l'air. il lui fallait tromper tout le monde.......Naturellement, il a été puni par où il a péché." Et plus loin, c'était un homme "imbuvable" [traduire: insupportable]. (1)
On récapitule: OLYMPIO? Un homme complètement étranger au Pré Carré; un homme matois oui mais homme d'Unilever, pro-Anglais, anti-français, refuse les accords [coloniaux],cherche à "tromper tout le monde", insupportable, etc. Que faut-il de plus pour chercher à le "neutraliser" , comme on avait cherché à neutraliser HO-CHI-Minh, comme on avait neutralisé les Camerounais Um Nyobé et Moumié ? Il "était arrivé au pouvoir contre nous" par le vote du 27 avril 1958 qui a vu la victoire du CUT que la France n'avait pas le pouvoir de refuser Avec toutes ces appréciations négatives, avons-nous besoin de l'ouverture de toutes les archives pour être convaincus de la source du drame que vit le Togo ce 13 JANVIER 1963, drame qui changea pour plus de deux générations le sort du pays? La politique de de Gaulle-Foccart en Afrique était une politique micro-nationaliste française à courte vue .

LA POLITIQUE DE DE GAULLE EN AFRIQUE MANQUA DE GRANDEUR.

En ce début de ce mois-là de septembre 1962, j'étais au bord de la route dans la foule, au passage du cortège des membres du gouvernement, des membres du CUT et d'une bonne partie de la population, cortège qui célébrait, dans une grande joie, ton soixantième anniversaire. Célébration plus que méritée si l'on se rappelle que les Colons, pour des raisons politiques, t'avaient obligé à quitter ton poste de directeur d'UNILEVER, le meilleur poste qu'on puisse trouver dans toute l'Afrique à cette époque et donc à te réduire au chômage de longues années, de 1951 jusqu'à la Victoire de 1958.

Tu as été assassiné, le cours du Togo a changé. Une grande misère règne aujourd'hui au Togo, ton "CHER TOGO". Souvenir: Le 27 avril 1969, le Togo célébrait son indépendance( avariée); le soir, le peuple français, suite à un référendum, poussait de Gaulle à quitter l'Elysée. Justice divine?

Mais le SOLEIL DE L' ABLODE SE RELEVERA. ABLODE, ABLODE GBADZA.

ABLODEVI TOGOLANYO-TOGONYO ( J S )

( Texte écrit le 13 janvier 2019 en souvenir du 56ème anniversaire de l'assassinat du Président SYLVANUS OLYMPIO.).
(1) Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, tome2, p 460-462, Fayard.
(2) Vincent Nouzille, Les tueurs de la République, ch3: Basses oeuvres en Françafrique, Fayard.