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Joseph Eza : « Je suis libre, mais triste pour Assiba et Satchivi… »

Togo - Politique
Les deux responsables du Mouvement NUBUEKE, Joseph Eza et Messenth Kokodoko, arrêtés en octobre 2017 dans le cadre des manifestations de la Coalition des 14 partis de l’opposition, ont recouvré leur liberté ce jeudi.
Ils sont désormais libres. Ces membres du Mouvement NUBUEKE ont retrouvé leur famille hier, après plus de 15 mois passés en détention pour avoir tout simplement exercé leur droit de manifestation reconnu par la Constitution togolaise. Mais il s’agit d’une liberté provisoire, suite à la mesure concernant la grâce présidentielle décidée en Conseil des ministres mercredi dernier.

Messenth Kokodoko et Joseph Eza figurent donc parmi les 26 personnes qui font l’objet d’une procédure d’information judiciaire pour des faits criminels, mais qui bénéficie de cette grâce présidentielle. Ils sont accusés de « troubles aggravés à l’ordre public », d'« incitation à la révolte », de « détention illégale de matériel militaire» et d’appartenance à un « groupement de malfaiteurs». Des accusations « fallacieuses » qui ont toujours été rejetées par les avocats.

Bien que libre, Joseph Eza demeure triste pour ses amis Assiba Biova Johnson du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) et Folly Satchivi du Mouvement « En Aucun Cas ». Ces derniers n’ont pas été libérés.

« Certes, j’ai retrouvé ma liberté, mais je suis triste pour nos amis qui sont restés, notamment mon ami Assiba Johnson et mon petit-frère Folly Satchivi. On était ensemble, mais au dernier moment, on a constaté que leurs noms n’étaient pas sur la liste. Nous avons voulu qu’on sorte ensemble pour que chacun puisse retrouver sa famille, sa femme et ses enfants », a déploré Joseph Eza.

Il a remercié le peuple togolais, la diaspora, les avocats et tous ses proches pour leur mobilisation et leur soutien sans faille.


I.K