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Feuilleton Bonfoh-Taama autour de la Comédie électorale: la consécration d’une république dépravée

Togo - Politique
Les élections législatives du 20 décembre 2018 à tout point de vue, ont été une parodie qui consacre la vacuité qui caractérise l’état d’esprit de ceux qui ont pris en otage le Togo depuis plus de 50 ans.
Aux premières heures des résultats presque imaginaires de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l’ancien président de l’Assemblée Nationale et ancien président de la République par intérim Abass Bonfoh n’a pas hésité à confondre son parti UNIR et ses partis accompagnateurs aux élections. « Je voudrais féliciter la CENI qui a conduit le processus électoral jusqu’au bout, malgré des embûches diverses.

Mais, j’ai suivi les résultats provisoires donnés. Je pense que les résultats de Bassar ne seraient pas justes. UNIR aurait 3 sièges. Bassar, c’est l’une des plus vieilles unités administratives. Pour un minimum de considération, pour lui faire un habit, on devait, demander son avis, lui prendre ses mesures et lui donner la possibilité de choisir la couleur de l’habit et le modèle. Pourquoi ce mariage forcé ? Un mariage forcé avec quelqu’un qu’on ne connaît pas et qui vous a jamais courtisée ni demandé votre main. Quel mépris ! Votre fiancé discrètement vous pousse dans les bras inconnus de son rival. Ce n’est pas rationnel. Je me refuse à cet arrangement », avait-il twitté.

En clair, depuis son Kabou natal, il ne se retrouve pas dans les résultats publiés par la CELI Bassar et la CENI à Lomé. Cette CENI qui a finalement donné un siège au NET de Gerry Taama.
Pour se donner bonne conscience malgré tout, Taama trouve « hasardeuse » la sortie de Bonfoh et réplique. « Il faut que Abass Bonfoh, pour qui j’ai beaucoup de respect, apprenne à connaître les gens de son milieu. Puisque notre tête de liste qui a été élu à Bassar est de Kabou.

Et ce qui me rassure, c’est qu’après sa sortie un peu hasardeuse, Abass Bonfoh est allé, lui-même, rencontré notre tête de liste à Bassar et ils se sont réconciliés », a-t-il débité. Faux, rétorque Abass Bonfoh en milieu de semaine dernière. « Je n’ai pas rencontré votre tête de liste. Gnandi l’élu à Bassar avec son frère sont passés chez moi à Kabou me saluer. Je suis allé voter pour mon parti et son candidat, je pense que pour un arrangement nous devrons nous taire. La radio ne règle rien».

Dans quelle république sommes-nous ? Lorsque des voleurs ne s’entendent pas sur le partage du butin, tout le secret est dehors. Des élections frauduleuses, le Togo en est un laboratoire vivant. Mais des invectives de cette nature autour de la mascarade électorale, c’est bien la première fois.

Quelle fierté, les 91 députés finalement nommés éprouvent-ils au sein de l’Assemblée Nationale en suivant ce feuilleton Abass Bonfoh-Gerry Taama qui n’est que la partie visible de l’iceberg ? Le Togo est bien tombé trop bas dans ses travers politiques. Après avoir caporalisé la plupart des institutions, l’Assemblée nationale vient ainsi s’ajouter totalement et entièrement à ces institutions fantoches au travers de la farce électorale.

Kokou AGBEMEBIO