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Forces de sécurité : Les passeports des agents rentrés de missions confisqués

Togo - Societe
Dans une note adressée le 6 février dernier au Directeur Général de la Police nationale, avec ampliation au Directeur Général de la Documentation nationale, de l’ANPC et au Directeur de l’OCRTIDB, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame a ordonné la confiscation des passeports des agents rentrés de missions.
« Honneur vous demander stop vouloir bien ramasser passeports de service et ordinaires délivrer à tous les fonctionnaires de police revenus de toutes missions de l’ONU (IPO et FPU) stop intéressés y auront accès en cas de toute mission extérieure à charge pour eux de les réintégrer dès leur retour stop vous voudriez bien solliciter l’aide du DGDN pour répertorier tous les détenteurs desdits passeports stop compte rendu détaillé des passeports récupérés devra me parvenir le 25 février 2019 délai de rigueur stop fin », lit-on dans le courrier.

La désertion au sein des corps habillés est aujourd’hui un secret de polichinelle. Cela ne touche pas que les forces de défense. Les forces de sécurité sont aussi nombreux à abandonner le métier des armes pour se consacrer à autre chose, notamment aller à l’aventure.

Cette désertion massive est consécutive, selon les informations, aux conditions de vie et de travail non enviables de ces hommes en uniforme.

Mais pour arrêter l’hémorragie, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a tout simplement décidé de confisquer les passeports des agents de la Police. Est-ce la solution pour ce grand malaise au sein des forces de défense et de la sécurité ?

« La plupart de ceux qui reviennent des missions choisissent de se mettre en retrait pour la simple raison qu’entre le traitement que leur collègue d’autres pays reçoivent et les leurs ici, c’est le jour et la nuit. Ils reviennent très frustrés voire traumatisés. Pire, les chefs se permettent de couper sur les primes qu’ils gagnent lors de ces missions », a confié un agent désabusé à nos confrères du quotidien Liberté.

Et il a ajouté : « Pour nous qui sommes sur le terrain, c’est le désastre. Nous travaillons dans des conditions misérables. Si tu n’as pas l’amour de la patrie, tu ne peux pas faire plus d’une journée dans ce métier. Dans tout ça, c’est la loi de l’omerta. Tu ne peux pas broncher ».