Violences sur les stades, ce vieux démon qui gangrène le football togolais
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Togo
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Sport
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C’est à croire que les Togolais en général, les supporters du sport roi en particulier doivent vivre ces scènes honteuses sur les stades du Togo à chaque journée du championnat national de la 1ère, 2e et 3e divisions. Puisque hier dimanche encore, on a enregistré des blessés graves lors des matchs sur le territoire.
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Le match Okiti vs Ifodjè s’est transformé hier en une véritable course-poursuite qui a fait de nombreux blessés à Badou. En effet, le match qui se déroulait tranquillement, s’est arrêté à la deuxième période. Les supporters d’Okiti de Badou refusaient un penality sifflé par l’arbitre en faveur des joueurs d’Ifodjè d’Atakpamé. Rapidement, le terrain de jeu s’est mué en un champ de bataille.
Les supporters d’Okiti ne voulant pas ce penalty, ont commencé par lancer des projectiles sur la pelouse, en direction des visiteurs. Beaucoup de joueurs d’Ifodjè ont reçu ces projectiles (des cailloux surtout).
Voulant calmer les esprits, les forces de l’ordre n’ont pas eu d’autres choix que de faire usage des grenades lacrymogènes. Les courses-poursuites et les jets de pierres ont continué jusqu’à un moment donné. Les blessés ont été évacués au CHR d’Atakpamé. C’était une véritable anarchie qui régnait à Badou dimanche.
Pour ce mois de février seul, on a noté plusieurs de ces spectacles désolant dans les stades au Togo. Le dimanche 10 février dernier, les mêmes scènes se sont produites à Kabou et à Dapaong, avec plusieurs blessés dont une arbitre assistante qui est toujours dans le coma. La Commission de discipline de la Fédération togolaise de Football (FTF), réunie la semaine dernière, a décidé de sanctionner les deux stades (Kabou et Dapaong).
D’autres sanctions seront également prises à l’encontre des équipes mises en cause dans les proches jours. Mais les cas survenus hier viennent rajouter au travail que fait déjà cette commission.
Au-delà de ces sanctions, il y a lieu de se demander si le football n’est pas devenu dangereux dans notre pays. Si un joueur, animé de ce désir de défendre les couleurs de son équipe, doit revenir sur une civière ou se retrouver dans un hôpital entre la vie et la mort, alors il y a véritablement un problème. Les supporters, les arbitres et même les dirigeants d’équipes ne sont pas épargnés par cette montée de violence sur les stades.
La FTF a du pain sur la planche, parce que ça devient inquiétant. Okiti et Ifodjè sont des cousins, parce que vivant dans la même région. Cela n’a pas empêché Okiti de déclarer cette « guerre inutile » contre son frère. Seule une sanction exemplaire pourrait calmer les ardeurs. Il faut surtout éviter cette gangrène lors des prochains matchs.
I.K
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