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Revue de presse du lundi 18 février 2019

Togo -
A la Une : la pose de la première pierre, le 15 février dernier, de l’hôpital dit de référence dénommé Saint Pérégrin à Lomé ; la C14-1 et ses errements.
« Un «hôpital moderne et de référence »…Après 3 mandants et 52 ans de régence. Quel sort pour les CHU sous-équipés ? » S’interroge ce matin le quotidien Liberté.

« Si l’on a toutes les raisons de se réjouir de ce joyau annoncé, l’on peut néanmoins légitimement être désolé que ce soit maintenant que Faure Gnassingbé ait pensé offrir un « hôpital de référence » à son bétail électoral qui le plébisciterait, lui et son parti, à chaque consultation électorale depuis 2005, aux dépens de l’opposition. (…) Certains ironisent et parlent d’hôpital paradisiaque. Mais le hic, c’est que cela n’arrive qu’après presque trois (03) mandats de cinq (05) ans de Faure Gnassingbé et un demi-siècle en tout de régence du clan RPT/UNIR à la tête du Togo », constate Liberté.

Et de souligner : « Au-delà de Faure Gnassingbé seul, cet hôpital sera le tout premier d’un tel standing que va construire le régime RPT/UNIR qui régente le pays depuis cinquante-deux (52) ans, un demi-siècle donc. (…) On ne peut que s’attrister lorsqu’on voit ce que des gouvernants ont réalisé sous d’autres cieux en des temps réduits. »

Selon Liberté, le projet de construction de Saint Pérégrin à Lomé amène à « craindre l’abandon du CHU Sylvanus Olympio et autres structures dans leur situation de vétusté, de sous-équipement… ».

Pour sa part le bihebdomadaire Le Correcteur écrit : « Hôpital de référence avec Hôtel 4 étoiles à 17 milliards dans 12 mois : Impertinence, doute et confusion ».

« Portée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), l’érection de cet hôpital vient en complément à bien d’autres projets initiés par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du PND (2018-2022) notamment en son troisième axe consacré au développement social », souligne Le Correcteur.

Un hôpital de référence tel que dessiné sur les papiers, écrit le journal, c’est bien une bonne chose car le Togo, en lieu et place des hôpitaux, n’a que des mouroirs.

« Mais un budget de 17 milliards pour financer un hôpital de référence, en même temps un hôtel 4 étoiles, c’est bien largement en dessous des deux hôpitaux véritablement de référence récemment érigés en Côte d’Ivoire et au Niger. (…) Lorsqu’une structure dont la contribution au budget de l’Etat est marginale, se lève un beau matin et déclare avoir 17 milliards à disposition pour la construction d’un hôpital de référence, dans la grande opacité on doit en douter. Enfin, pourquoi ce nom exotique italien inconnu de la masse togolaise est attribué au fameux hôpital ? Saint Pérégrin a quel lien avec les Togolais ? Ce pays est vraiment malade de ses dirigeants », se désole le confrère.

De son côté, l’hebdomadaire Le Combat du Peuple choisit d’allumer ses projecteurs sur la C14-1.

« Les limites du jusqu’au-boutisme/Conjurer le mauvais sort qui plane sur l’opposition : La Coalition des 14 tourne à vide », pointe le journal.

« Au regard des derniers développements de l’actualité politique, il ne fait nul doute qu’avec le déroulement des élections législatives du 20 décembre 2018 dans des conditions acceptables, la page du mouvement contestataire né suite aux évènements du 19 Août 2017, est définitivement tournée. Même si l’un des protagonistes, notamment la Coalition des 14 s’époumone à vouloir faire croire le contraire, il faut relever que la majorité des Togolais est passée à autre chose », écrit Le Combat du Peuple.

« (…) Autrement, on ne peut s’expliquer pourquoi un mois après les élections législatives, ils ont encore tenu à jeter leurs militants dans les rues. Fort heureusement, ces manifestions populaires n’ont eu aucune répercussion sérieuse sur l’ordre normal des choses puisqu’elles n’ont pas drainé grand monde. Depuis ce temps, on assiste à une descente aux enfers des responsables de la coalition de l’opposition qui tourne à vide. (…) », écrit le journal.

Edem A.